Rassemblement pour la survie de l’information locale à Trois-Rivières

Rassemblement pour la survie de l’information locale à Trois-Rivières

Non aux déserts informationnels

Des dizaines de travailleuses et de travailleurs du secteur de l’information ainsi que des militantes et militants d’autres secteurs d’emploi solidaires se sont rassemblés devant les bureaux du ministère de la Culture et des Communications à Trois-Rivières. Préoccupés par la crise des médias, ils ont invité institutions, citoyennes et citoyens à œuvrer pour la préservation de l’information locale.

 « Bousculés par l’arrivée des géants du Web, les médias sont grandement affaiblis dans leur capacité à remplir leur mission en raison de l’effritement de leurs ressources. On ne compte plus les réductions de personnel, les faillites et les fermetures de médias. Malgré cela, c’est avec un professionnalisme incontestable que les travailleuses et les travailleurs de l’information portent leur organisation à bout de bras. Cette situation est particulièrement dangereuse pour les médias hors des grands centres, donc pour l’information locale », remarque Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), qui regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture.

Karine Bolduc, vice-présidente du Conseil central du Cœur du Québec–CSN, s’inquiète : « On apprenait récemment que TVA allait cesser la diffusion du bulletin de nouvelles télé de la fin de semaine, à Québec. À quoi doit-on s’attendre pour les plus petites localités comme Trois-Rivières ? L’information locale s’étiole et nos gouvernants font peu de choses pour renverser la tendance. Pourtant, l’information locale est essentielle à la démocratie et à la vitalité de nos communautés. »

Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN), trace des parallèles entre la situation des médias d’information et les petits commerces, où œuvrent des milliers de travailleuses et de travailleurs représentés par la FC–CSN. « Les géants du Web vont continuer de tuer à petit feu nos médias locaux si l’on ne fait rien. Et ils tuent aussi de petites entreprises commerciales, où nous représentons plusieurs travailleuses et travailleurs. Pensons à Amazon, qui est devenue une entreprise multimilliardaire sur le dos des salarié-es ! Ceux de l’entrepôt de Laval viennent de former un premier syndicat pour instaurer, enfin, des conditions de travail qui ont de l’allure. La réaction d’Amazon : contester la légalité du Code du travail du Québec, rien de moins ! Il est grand temps qu’on exige de ces entreprises qu’elles se comportent en bons citoyens corporatifs », remarque-t-il.

« Devant cette crise, le gouvernement du Québec doit mieux soutenir les médias. La FNCC a lancé l’hiver dernier la campagne « L’information, un bien public », qui met de l’avant des solutions structurantes. Le gouvernement peut facilement les mettre en œuvre. Ne manque que la volonté politique! L’information locale est trop importante pour qu’on la laisse disparaitre », termine Mme Charette.

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