Radio-Canada refuse toujours d’harmoniser les plages salariales

Visionnez et partagez la vidéo : https://vimeo.com/86973633

Lors de la séance de négociation du 17 février 2014, la Société Radio-Canada a encore une fois refusé d’honorer la lettre d’entente signée en 2009 selon laquelle les parties se sont engagées « à étudier la question de l’harmonisation des plages salariales avec celles de la Guilde canadienne des médias ».

Plus d’un an après la présentation de l’étude exhaustive du professeur Stéphane Renaud qui démontre clairement un écart salarial en faveur de la Guilde canadienne des médias, l’employeur se contente de présenter une opinion rédigée par un consultant Mercer. De l’aveu même de Radio-Canada, « le mandat de Mercer n’avait pas pour objectif de proposer une méthodologie alternative ou complémentaire à celle utilisée par le professeur Renaud ». La réponse transmise par Mercer à la table de négociation n’est basée sur aucune étude patronale, ni aucun chiffre.

Deux experts en rémunération étaient présents à cette séance de négociation à l’invitation du syndicat pour répondre à « l’opinion professionnelle » commandée par Radio-Canada au cabinet Mercer. Le professeur Stéphane Renaud, de l’Université de Montréal, et l’actuaire André Pelletier, tous deux experts en rémunération, ont réfuté les arguments patronaux.

Selon les experts Renaud et Pelletier, « l’exercice d’harmonisation des plages salariales peut être effectué dès maintenant », alors que Radio-Canada soutient qu’il faut attendre que le Conseil canadien des relations industrielles statue sur la fusion des syndicats du Québec et de Moncton.

Le représentant du cabinet Mercer a de plus contesté la méthodologie du professeur Renaud, sans en proposer d’autre. Or, MM. Renaud et Pelletier ont utilisé cinq méthodes différentes qui « mènent toutes à la même conclusion, à savoir qu’il existe un écart dans les plages salariales en faveur des employés de la Guilde canadienne des médias. Cet écart avoisine les 7 % ».

Selon les deux experts, « retarder l’exercice d’harmonisation des plages salariales et élargir le débat en incluant d’autres éléments de la rémunération et d’autres syndicats dérogent au libellé de la lettre d’entente de la convention collective ».

Rappelons qu’en 2009, le SCRC avait accepté de retarder de deux ans l’étude de la question de l’harmonisation pour tenir compte du fait que l’employeur disait éprouver des difficultés financières.

Désormais, le message est clair et brutal : Radio-Canada ne veut pas honorer sa signature et refuse de discuter de la question avec notre syndicat.

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