Alors que la France a récemment interdit les concours de beauté mini-miss pour les moins de 16 ans, Québec refuse d’intervenir afin d’en empêcher la tenue. Un tel concours pour enfants doit d’ailleurs avoir lieu au mois de novembre à Laval et suscite de vives réactions.
La CSN se préoccupe de l’impact néfaste que ce type d’événements exerce sur les fillettes qui y participent. La vice-présidente de la CSN et responsable du dossier de la condition féminine, Denise Boucher, estime en effet qu’ils contribuent à banaliser l’idée trop largement diffusée par les médias et la publicité selon laquelle des filles de plus en plus jeunes doivent se montrer attirantes alors que les garçons doivent s’affirmer. « Le gouvernement a la responsabilité d’agir pour protéger les enfants et les femmes afin de contrer toute forme d’abus à leur égard. Il serait à propos que la ministre de la Condition féminine Agnès Maltais prenne les mesures qui s’imposent afin d’interdire des concours avilissants pour les enfants. »
Ces concours sont également inacceptables pour la directrice du développement et des programmes au Y des femmes de Montréal, Lilia Goldfarb, qui s’intéresse au phénomène de l’hypersexualisation des jeunes filles.
« Très tôt dans l’enfance, avec les petites princesses de Disney, on apprend aux petites filles à se valoriser par le fait qu’elles doivent être belles. Le concours de mini-miss existe depuis plusieurs années au Québec et vient encourager à outrance la sexualisation des fillettes. On leur demande de se montrer belles et sexy, de se maquiller et de s’habiller de telle sorte qu’elles reflètent l’image de femmes adultes. C’est très troublant. »
Pour signer la pétition contre les concours de mini-miss :
http://www.petitions24.net/mini-miss_au_quebec_non_merci
Pour savoir comment déposer une plainte concernant une publicité sexiste
http://www.ydesfemmesmtl.org/documents/Guide_deposer_une_plainte_YWCA.pdf