Dans un contexte où le transport des matières dangereuses défraie la manchette régulièrement, le Syndicat national des travailleurs et travailleuses de groupe Sani-Gestion Onyx (FEESP-CSN) dénonce la tentative du nouvel employeur Trans 2D-Logistics de Blainville de sabrer cavalièrement dans les conditions de travail de ses chauffeurs de camion. L’entreprise de transport routier veut imposer des coupes avoisinant 30 % dans la rémunération et les avantages sociaux de ses chauffeurs, pouvant potentiellement mettre en jeu la sécurité du public.
« Nous transportons sur nos routes des résidus huileux de pétrole, du plomb, du butane, du propane, des poisons et des oxydants réactifs à l’air et à l’eau. Manipuler et déplacer ces produits nécessite doigté et expertise. Comment recruter et retenir les chauffeurs d’expérience si on leur propose des baisses salariales majeures ? » s’interroge Régis Francoeur, président du syndicat.
L’employeur souhaite également charcuter le tiers de la prime octroyée aux chauffeurs pour préparer et inspecter les véhicules avant de prendre la route. Il souhaite même abolir les journées de maladie payées prévues à la convention collective. « Des chauffeurs seront-ils forcés de prendre le volant alors qu’ils ne sont pas au sommet de leur forme, dans des véhicules moins bien inspectés ? » s’inquiète Régis Francoeur.
« Au nom des profits, une entreprise serait irresponsable d’imposer des conditions de travail qui risquent de mettre en péril la sécurité du public et la sécurité de ses propres employé-es » met en garde Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP-CSN.
Le Syndicat national des travailleurs et travailleuses de groupe Sani-Gestion Onyx (CSN) et la FEESP-CSN demandent donc à l’employeur de négocier de bonne foi tout en respectant l’intérêt public.
À propos
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic.