Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine – CSN déplore le silence du Groupe Sélection quant à la demande de ses salariés de bonifier leur taux horaire en cette période de pandémie.
« Alors que le gouvernement du Québec a bonifié le salaire des personnes travaillant au sein des établissements publics et privés (hôpitaux, CHSLD et résidences pour personnes âgées), force est de constater que les grands joueurs de l’hébergement privé pour aînés au Québec, dont le Groupe Sélection, continuent de faire la sourde oreille aux revendications de leurs salariés. L’importance de cette forme de reconnaissance élémentaire, considérant la pandémie actuelle, semble leur échapper », soutient Serge St-Pierre, président du CCGIM – CSN.
Rappelons que plusieurs propriétaires d’entreprises ont instauré une prime similaire à celle du gouvernement en plus de celle-ci. Des entreprises non assujetties aux bonifications gouvernementales ont également pris l’initiative de bonifier le travail de leurs employés en reconnaissance de leur travail au sein de celle-ci pour la durée de la pandémie. Or, le Groupe Sélection, propriétaire du Manoir St-Augustin à Gaspé, a été interpelé par le syndicat au début du mois d’avril et n’a toujours pas communiqué ses intentions. « C’est une étrange manière de procéder que d’ignorer une demande légitime de salariés qui mettent leur santé à risque pour un salaire de misère », renchérit Kent Denis, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (FSSS – CSN).
Monsieur Patrick Dufresne, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Manoir St–Augustin souligne que si le gouvernement du Québec a fait un bout de chemin, notamment, en ce qui concerne les préposés aux bénéficiaires (PAB), le Groupe Sélection, comme employeur, doit également reconnaître tout le travail accompli par ses salariés en cette période difficile. « Nous demandons au Groupe Sélection de bonifier le taux horaire de l’ensemble de ses employés pour la durée de la pandémie. C’est la demande transmise au début du mois d’avril et pour laquelle nous attendons toujours une réponse », conclut monsieur Dufresne.