Santé et services sociaux

La CSN plaide pour le dégel des négociations du secteur préhospitalier

Les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier sont exaspérés devant la lenteur des négociations pour renouveler les conventions collectives échues depuis le 31 mars 2020. C’est pourquoi les syndicats du secteur préhospitalier CSN annoncent qu’ils déclencheront une nouvelle grève légale, plus perturbatrice, à compter du 16 mars prochain. Ce matin, ils ont livré un énorme bloc de glace à l’entrée du Conseil du trésor, à Québec, symbolisant l’urgence de « dégeler la négociation ».

« C’est malheureux, mais le gouvernement ne prend pas nos besoins au sérieux, déplore le représentant du secteur préhospitalier FSSS–CSN, Jean Gagnon. Nous, les paramédics, les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) et le personnel de soutien du préhospitalier, nous nous donnons corps et âme depuis des années pour remplir notre mission, sauver des vies et prendre soin de la population, souvent dans les pires conditions. Le gouvernement nous traite comme si nous n’étions que des pions. Nos salaires sont à la traîne par rapport à tous les comparables. En pleine pandémie, durant laquelle les heures supplémentaires sont plus que jamais une norme, les paramédics sont à bout de souffle, comme tant d’autres professionnel-les du réseau. Mais le gouvernement ignore complètement nos demandes qui nous permettraient d’améliorer notre quotidien et de nous aider à traverser la crise. Il n’a que lui à blâmer si nous en sommes maintenant rendus à exercer des moyens de pression ultimes après deux ans de surplace. »

Grève maximale, le 16 mars
En annonçant 28 jours d’avance le déclenchement de la nouvelle grève, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) donne l’occasion au gouvernement d’en arriver à un règlement et d’éviter la grève.

« Par exemple, du côté des paramédics, les enjeux qui demeurent sur la table de négociation peuvent se régler rapidement. Qu’il s’agisse du redressement salarial, de l’abolition des horaires de faction ou encore d’assurer aux paramédics qu’ils peuvent manger et terminer leur quart de travail à l’heure prévue, les solutions sont connues. Tout ce qui nous manque, c’est de la volonté politique du côté du gouvernement. Nous avons compris que le gouvernement souhaitait régler la négociation avec l’ensemble du secteur public, de même que les CPE, avant de s’entendre avec le secteur préhospitalier. Maintenant que cela est fait, il est temps que ça bouge à la table de négociation du préhospitalier », poursuit la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps.

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