C’est un vibrant plaidoyer en faveur de l’engagement, du militantisme et de la solidarité qu’ont livré Françoise David et Véronique Hivon, cet après-midi, en ouverture du 67e Congrès de la CSN. Invitées à prendre la parole devant les 2000 congressistes, les deux ex-députées, respectivement de Québec solidaire et du Parti québécois, ont livré leur propre interprétation du thème du congrès, Pouvoir maintenant.
Rappelant qu’elle a elle-même été syndicaliste de 1977 à 1984, Françoise David a confié à l’assistance que c’est au cours de ces années à la CSN qu’elle a appris « comment on construit des stratégies, comment on mobilise les collègues, comment on gagne… ou savoir quel chemin prendre quand on perd. » Car les victoires ne sont pas toujours immédiates, a-t-elle rappelé en citant les enseignements de Madeleine Parent. « Parfois, ça prend plus de dix ans, comme l’équité salariale », a ajouté Mme David.
L’ex-co-porte-parole de Québec solidaire a appelé les membres de la CSN « à travailler ensemble, pour le bien commun. Il faut prendre conscience qu’on a besoin les uns des autres » pour faire avancer notre société sur une base progressiste. « Le choix que nous faisons aujourd’hui, pour le bien commun, ce fut le choix de millions de personnes à travers les siècles pour changer leur vie, une révolution à la fois. Je nous fais confiance. Je sais que nous en sommes capables ».
Des propos qui ont trouvé beaucoup d’écho chez Véronique Hivon. « Il faut croire en ses capacités, sans attendre les conditions parfaites. On peut faire bouger les choses avec notre force militante ».
L’ancienne ministre et députée du Parti Québécois a rappelé aux congressistes la nécessité de construire un pouvoir ancré dans la base : un changement ancré dans la base, dans la réalité des citoyennes et des citoyens. Elle a souligné à plusieurs reprises que tout changement progressiste prend racine dans le militantisme. « Pour que les réformes aient du sens, elles doivent partir du monde. S’ancrer dans leur vie, dans leur vision. »
Une responsabilité que Véronique Hivon souhaite partager avec les militantes et les militants de la CSN présents au palais des congrès aujourd’hui. « Notre ennemi commun, c’est le cynisme, le désintérêt, la désaffection », a-t-elle conclu.