Pour les syndicats du secteur préhospitalier affiliés à la CSN, l’annonce faite aujourd’hui par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, quant à l’ajout de ressources va dans le bon sens, mais elle ne répond pas entièrement aux priorités des 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du secteur préhospitalier.
« En ce qui a trait à la surcharge de travail, l’annonce d’aujourd’hui permettra certainement d’améliorer la situation, explique le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon. Toutefois, nous maintenons qu’il faut mettre en place un comité permanent de fardeau de tâche dans chaque entreprise ambulancière. En fait, un tel mécanisme nous permettra d’agir dès les premiers symptômes pour répondre plus rapidement aux besoins de la population. Ainsi, nous éviterons au ministre, selon ses propres paroles, de devoir réagir à nos dénonciations publiques. »
« Quant à la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure, un autre pas est fait dans la bonne direction, mais il demeure certaines zones où les horaires devraient être convertis de façon prioritaire. De plus, les critères sur lesquels les évaluations sont faites pour modifier les horaires de factions doivent être partagés par l’ensemble des intervenants du secteur. Ce n’est pas normal que de telles décisions — qui vont dans le sens de l’amélioration des services à la population — reposent chaque fois que sur notre capacité de mobilisation syndicale », poursuit Jean Gagnon.
Négociations
Par ailleurs, la FSSS–CSN partage la préoccupation du ministre quant à la négociation. La FSSS–CSN considère que des ententes de principe sont à portée de main à toutes les tables, à condition que toutes les parties se rallient au nouveau régime de retraite à prestations déterminées. Par ailleurs, il faut que tous les employeurs acceptent l’introduction d’un comité de fardeau de tâche. Enfin, les syndicats attendent du Ministère qu’il s’engage à regarder, avec les syndicats, des solutions à long terme sur l’important enjeu de la conversion des horaires de faction.