Municipalité de Saint-Boniface

Plus de 89 griefs réglés!

La présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs municipaux de Saint-Boniface, Céline Lemay, le nouveau maire de la place, Pierre Désaulniers, et les conseillers municipaux Jonathan Fleury et Sylvio Bourgeois, sont ressortis particulièrement fiers de leur assemblée hier, et pour cause. Ce sont eux qui sont parvenus à régler la totalité des 89 griefs qui y étaient en suspens à la suite de la signature de la dernière convention collective, soit depuis un an.

L’ensemble du nouveau conseil s’est réjoui de ce résultat obtenu après deux journées intensives de négociations (tenues les 30 novembre et 7 décembre). Rappelons que dans cette municipalité, le syndicat dénonçait depuis au moins trois ans le manque de savoir-faire et de savoir-être des anciens élus.

Il aura fallu trois années pour négocier une convention collective, période pendant laquelle le conseil municipal antérieur avait procédé à des congédiements d’employés indus dans le seul but de nuire au bon déroulement des discussions à la table de négociation. Plusieurs recours légaux avaient d’ailleurs été entrepris en marge de la négociation afin de ramener les salariés à leur poste.

Le directeur général de Saint-Boniface, Marco Déry, engagé par l’ancien conseil municipal, a signé la convention collective. Il n’a toutefois participé à aucune journée de négociation de ce contrat de travail, étant donné quil a obtenu son poste la semaine précédant la signature. Le conseiller syndical Stéphane Lemaire se questionne sur la nature du mandat de M. Déry à ce moment, puisque la plupart des 89 griefs qui affectaient les relations de la ville sont survenus après la signature du contrat de travail, précisément en raison du non-respect de la convention qui venait d’être signée à son arrivée.

Le président du conseil central de la CSN, Paul Lavergne, renchérit : « Les citoyens s’attendent à de la maturité lorsqu’ils élisent leurs représentants municipaux et ne souhaitent pas engloutir les deniers publics dans les poches d’avocats de la municipalité ou d’arbitres pour des problèmes qui n’en sont pas. À Saint-Boniface, on avait déjà engagé des frais d’avocat de 12 000 $ alors qu’aucune journée d’audience n’avait encore eu lieu pour régler les 89 griefs qui, au final, ont coûté moins de 5000 $ à régler en deux jours. Le résultat de l’élection municipale parle de lui-même, j’en ai bien l’impression. » Soulignons que la majorité des griefs portaient sur des primes de remplacement de cadres, sur le non-paiement de journées fériées, sur des heures supplémentaires non accordées et sur les horaires de travail.

À la veille de la période des fêtes, nous souhaitons donc aujourd’hui tourner la page sur des années qui ont laissé de profondes cicatrices à Saint-Boniface. Espérons que la paix et la fierté reviennent au sein de la municipalité pour donner raison à tous ceux qui y recherchent un endroit harmonieux et paisible, un lieu où les valeurs humaines avaient toujours été la marque de commerce.

 

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