Ce sont maintenant 11 syndicats de l’hôtellerie qui ont obtenu une entente de principe permettant d’aller chercher des gains à la fois sur les demandes communes et sur les demandes locales.
Pour une deuxième fois en une semaine, trois ententes sont intervenues en une seule journée. Les syndicats du Comfort Inn à Dorval, du Comfort Inn à Pointe-Claire et du Hilton Québec ont tous réussi à obtenir une entente de principe le 16 octobre dernier. De plus, depuis le 23 septembre, les salarié-es du Hilton Laval, du Delta Sherbrooke, du DoubleTree à Montréal, du Hyatt Place Montréal – Downtown, de l’Hôtel Faubourg à Montréal, de l’Hôtel Bonaventure, du Marriott Château Champlain et de l’Hôtel Embassy Suites à Pointe-Claire ont convenu d’ententes.
« Les hôteliers retardataires doivent se mettre les yeux devant les trous : il est temps pour eux de donner à leurs négociateurs le mandat de régler. Avec 11 ententes pour la négociation coordonnée, un grand nombre de syndicats ont maintenant réglé. Depuis le début de cette ronde, nous avons martelé notre volonté de forcer les hôteliers à partager les profits avec les salarié-es. Les nombreux gains obtenus montrent que lorsqu’on se mobilise, on peut gagner », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).
Des gains importants pour améliorer les salaires et les conditions de travail
Les 11 ententes de principe adoptées répondent aux demandes communes portées dans cette négociation, et les gains sont nombreux. Parmi ceux-ci, notons :
- des augmentations salariales de 21 % sur quatre ans, dont 10 % à l’an 1 ;
- une augmentation de 5 % de la contribution de l’employeur à l’assurance collective ;
- l’obtention d’une formation à l’emploi pour les nouveaux salarié-es et d’une prime qui passera de 3 $ à 4,50 $ l’heure au cours de la convention pour les salarié-es formateurs ;
- trois semaines de vacances après 2 ans et 7 semaines de vacances après 30 ans ;
- l’ajout d’une clause pour restreindre l’utilisation des agences de placement de personnel ;
- la possibilité, pour le syndicat, d’exiger une expertise sur la charge de travail en présence de changements significatifs ;
- l’intégration à la convention collective de mesures pour protéger le pourboire.
À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.