Un grand nombre de manifestantes et de manifestants se sont rassemblés ce midi, devant les bureaux du ministère du Travail à Montréal, afin de signifier leur profond mécontentement face au projet de loi 89.
Bruyants et visibles, les travailleuses et les travailleurs ont répété, une fois de plus, que le projet de loi du ministre du Travail, Jean Boulet, vient déséquilibrer le fragile équilibre existant entre employeurs et syndicats, faisant ainsi pencher la balance du côté des patrons. « Le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté pour faire plaisir aux patrons et affaiblir les travailleuses et les travailleurs, a dénoncé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. En limitant le droit de grève, le gouvernement ne provoquera ni plus ni moins que leur appauvrissement. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec. »
De passage en commission parlementaire à propos du projet de loi la semaine dernière, la CSN, par la voix de sa présidente Caroline Senneville et de son 1er vice-président, François Enault, a demandé le retrait pur et simple du projet de loi. « L’offensive du ministre est injustifiée, puisqu’il possède déjà des moyens pour intervenir dans un conflit et pour forcer les parties à s’entendre. De plus, devant le contexte politico-économique particulièrement difficile, entre autres, pour les travailleuses et les travailleurs Jean Boulet aurait dû les assurer du soutien du gouvernement plutôt que de foncer tête première vers une confrontation inutile », a renchéri Dominique Daigneault.
La CSN entend dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Des manifestations comme celle d’aujourd’hui, il y en aura d’autres, tant et aussi longtemps que le ministre ne retirera pas son projet de loi », a conclu la présidente du CCMM–CSN, Dominique Daigneault.