Alors que les problèmes de pénurie et de rareté de main-d’œuvre se font de plus en plus sentir au Québec, la CSN appelle tous les acteurs patronaux, syndicaux et gouvernementaux à prendre leurs responsabilités pour faire face à ces défis. C’est le message envoyé par la centrale syndicale à l’ouverture d’un forum portant sur la question, réunissant environ 600 participantes et participants au Palais des congrès de Montréal.
« Les problèmes auxquels nous sommes confrontés concernent tous les acteurs socioéconomiques, a souligné d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau. La pérennité de certaines entreprises est en jeu, les surcharges de travail occasionnées menacent la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs et, à terme, c’est l’ensemble de l’économie québécoise qui en est affectée. »
Le président de la CSN a tenu à rappeler que la meilleure façon d’attirer et de retenir la main-d’œuvre consiste à améliorer les conditions de travail offertes. « Il est pour le moins paradoxal de constater que nous sommes pratiquement en situation de plein emploi, mais que les salaires continuent de stagner. De toute évidence, il y a certains employeurs et de nombreux décideurs qui n’ont pas encore compris que c’est en haussant les salaires et en offrant de bonnes conditions de travail qu’on réussit à attirer du personnel dans nos entreprises. »
Jacques Létourneau a également insisté sur la nécessité pour les employeurs d’investir dans la formation de la main-d’œuvre afin que les salarié-es puissent s’adapter adéquatement aux changements technologiques.
« L’immigration peut certes faire partie de la solution, mais ne peut constituer la seule réponse à l’ampleur des défis auxquels nous faisons face. Comme société, nous devons éviter d’instrumentaliser l’immigration pour de simples besoins économiques ou d’être tentés de niveler par le bas les conditions de travail. Les enjeux sont complexes, voilà pourquoi nous avons décidé de réunir tant les syndicats, le patronat que le gouvernement pour réfléchir à la question », de conclure M. Létourneau.