Oui à la protection des sources journalistiques contre la censure et la répression. Non à l’espionnage des journalistes et à la chasse aux sources. Non aux arrestations, aux fouilles et aux enquêtes abusives et arbitraires.
Les lanceurs d’alerte ne jouissent d’aucune protection juridique adéquate et risquent souvent leur emploi, voire leur vie, pour révéler des informations au public. Protégeons les sources… et les journalistes ! Selon le Comité pour la protection des journalistes, 1236 journalistes ont été assassinés dans le monde depuis 1990, 259 journalistes ont été emprisonnés en 2016 et 452 journalistes ont été forcés à l’exil depuis 2010. Au Québec, « l’affaire Lagacé » a mené à la Commission Chamberland sur la protection des sources journalistiques.
Oui au droit du public à l’information. Non aux obstacles à l’accès à l’information sur les activités des gouvernements et des entreprises.
L’accès à des registres publics ou la divulgation de documents confidentiels obtenus par des journalistes est vital pour mettre au jour des scandales, comme celui de l’évasion fiscale à grande échelle révélée par les Panama Papers ou celui de la surveillance de masse internationale révélée par Edward Snowden. Ne laissons pas les pouvoirs publics et privés cacher leurs secrets au public : exigeons la transparence !
Oui à un débat sur le financement des médias. Non au traitement de l’information comme une marchandise.
Les pressions politiques et commerciales croissantes sur les médias menacent la qualité, l’intégrité et l’indépendance de l’information. Soutenons particulièrement l’information locale et régionale, scientifique et internationale qui sont menacées d’extinction !
Oui à l’éducation aux médias. Non à la désinformation.
Entre les fausses nouvelles et les opinions sans fondement, nous sommes bombardés d’information qui n’en est pas. Développons notre sens critique par le biais de programmes d’éducation aux médias pour mieux distinguer le vrai du faux !
Nous ne sommes pas à l’abri
Si nous ne sommes pas soumis à la censure et à la répression politique à grande échelle, par ailleurs encore pratiquée dans de nombreux pays à travers le monde, la liberté de la presse est menacée ici aussi, comme en témoignent notamment les arrestations, les poursuites et la surveillance de journalistes. À cela s’ajoutent des mécanismes de plus en plus sophistiqués de désinformation qui permettent de manipuler l’opinion publique sans pour autant devoir museler entièrement la presse. La précarité des médias traditionnels ébranle leur capacité à jouer adéquatement leur rôle de chien de garde de la démocratie. Plus de la moitié des emplois dans la presse écrite aux États-Unis ont disparu en 15 ans et, au Canada, environ 30 % des emplois de journalistes sont disparus entre 2009 et 2015. Plus de 150 médias ont fermé leurs portes ou été fusionnés à d’autres médias entre 2008 et 2016.