Une centaine de membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais–CSN (STTSSSO–CSN) vont occuper le terrain de l’hôpital Pierre-Janet durant 24 heures, les 5 et 6 septembre. Ceux-ci ont d’ailleurs été placés devant une demande d’injonction de l’employeur qui a tenté de faire annuler l’événement. Heureusement, le syndicat a pu contrer cette manœuvre odieuse de l’employeur. « Cette tentative de nous faire taire n’est guère surprenante compte tenu de l’attitude du CISSSO envers nous depuis de nombreuses années », a souligné d’entrée de jeu Josée McMillan, présidente du STTSSSO–CSN.
Depuis plusieurs années, les préposé-es aux bénéficiaires et les auxiliaires en santé et services sociaux demandent à la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) de reclasser leur titre d’emploi en leur octroyant celui d’agent d’intervention en milieu psychiatrique (AIMP). Rappelons qu’ils revendiquent depuis longtemps la reconnaissance de leur expertise professionnelle.
C’est en avril 2011 que le titre d’emploi d’agent d’intervention en milieu psychiatrique (AIMP) a été créé par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Depuis ce jour, les préposé-es aux bénéficiaires qui travaillent en milieu psychiatrique ont le titre d’agent d’intervention en milieu psychiatrique (AIMP) dans la majorité des établissements du Québec. Or, ce n’est pas encore le cas ici en Outaouais, car la direction du CISSSO refuse de normaliser la situation sur son territoire.
« Alors que dans d’autres régions du Québec où plusieurs CISSS et CIUSSS ont reclassé ce type de travail, le CISSSO s’entête. C’est inadmissible de la part du CISSSO de ne pas reconnaître le travail de nos membres ! Nous avons justement un problème de rétention de main-d’œuvre dans ce secteur et l’employeur refuse d’entendre les solutions que nous proposons », a affirmé Jeremy Berthiaume, vice-président du STTSSSO–CSN.
Le syndicat a entrepris des discussions avec les différents intervenants patronaux, mais ces discussions n’ont apporté aucun résultat à l’heure actuelle. L’occupation du terrain de l’hôpital Pierre-Janet s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’action et de mobilisation des membres pour faire entendre raison à l’employeur. « Si l’employeur ne veut pas entendre raison par la voie de nos moyens diplomatiques, il devra s’habituer au son de nos manifestations, car nos membres sont déterminés ! » a lancé Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais – CSN.