Les membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP) se mobilisent afin d’obtenir des conditions minimales de travail, incluant un salaire de référence, dans le domaine du transport scolaire.
Afin d’atteindre cet objectif, le 19 janvier dernier, les délégué-es du STS ont adopté un plan d’action et toutes les options demeurent actuellement envisagées pour y arriver. Ce plan d’action a été adopté à la suite d’une tournée d’assemblées d’information tenues l’hiver dernier et diverses actions étaient prévues jusqu’à la rentrée scolaire. Les délégué-es se rencontreront à nouveau au retour des vacances afin de déterminer la suite du plan déjà entamé.
Un dépôt à l’Assemblée nationale
Le 4 mai dernier, les 125 député-es de l’Assemblée nationale ont reçu leur revendication qui vise à ce que rapidement, le gouvernement fixe des conditions minimales d’emploi pour leur métier. Plusieurs autres secteurs de travail jouissent de conditions minimales fixées notamment par décrets, dont un salaire minimal de référence. Les très grands écarts salariaux qui persistent dans le domaine du transport scolaire indiquent clairement que la réglementation du salaire par le gouvernement est l’avenue la plus prometteuse.
Lors du processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur ou conductrice de véhicule scolaire, auquel le gouvernement et les associations des transporteurs ont participé, les conclusions du comité de travail fixaient leur taux horaire minimal à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente un taux indexé de 19,74 $ au 1er juillet 2016. Or, en ce moment même, certains conducteurs ne sont payés guère plus que le salaire minimum à 11,25 $ l’heure, d’où l’urgence et l’importance de faire entendre leur revendication. Plusieurs employeurs se plaignent de la difficulté à recruter et à retenir des travailleuses et des travailleurs à cause de la faiblesse de la rémunération offerte.
Le piège des appels d’offres
Alors que plusieurs employeurs signent des contrats de gré à gré avec plusieurs commissions scolaires, d’autres se tournent vers les appels d’offres, un piège pour plusieurs salarié-es pour qui la garantie de bonnes conditions peut fondre comme neige au soleil.
La dynamique suit la logique suivante : lors des renouvellements de contrat, les commissions scolaires peuvent lancer des appels d’offres afin de retenir le transporteur qui chargera le moins cher pour le transport des élèves. Or, les employeurs qui chargent le moins cher sont aussi ceux qui payent le moins bien leurs conductrices et conducteurs. Ce sont les plus bas soumissionnaires qui risquent d’obtenir les contrats que les employeurs détiennent actuellement, ce qui menace directement l’emploi et les conditions de travail des conductrices et conducteurs de véhicule scolaire.
Une lutte sans merci
Depuis plus de 20 ans, les membres du secteur transport scolaire luttent pour la reconnaissance de leur emploi et pour l’obtention d’un traitement décent. Le gouvernement n’a jamais démontré une volonté claire de reconnaître enfin la responsabilité importante que représente le fait de conduire chaque jour, en toute sécurité, des milliers d’enfants vers leur milieu d’apprentissage.
Rappelons que plus de 575 000 écoliers, soit environ 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires chaque jour d’école. Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN