Les trois semaines de lock-out décrétées chez Mitchel Lincoln ne seront pas venues à bout de la solidarité de la centaine d’employé-es travaillant à l’usine de carton ondulé du boulevard Cavendish, à Montréal. Réunis en assemblée générale aujourd’hui, ceux-ci ont adopté à 79 % l’entente de principe intervenue hier entre leur comité de négociation et la direction de l’entreprise.
Déterminés à réduire l’écart salarial qui subsiste par rapport aux salarié-es des autres usines québécoises du groupe Atlantic Packaging, les travailleuses et les travailleurs pourront toucher des augmentations salariales de 12 % en 2022, de 4,25 % l’an prochain et de 3 % en 2024. Une clause de protection du pouvoir d’achat a également été introduite afin de compenser une éventuelle hausse trop forte de l’index des prix à la consommation.
En plus de nombreux gains sur le plan normatif, les employé-es de l’usine Mitchel Lincoln pourront également bénéficier d’une majoration de diverses primes et d’une hausse de la contribution de l’employeur à leur régime de retraite.
« Notre objectif était de rattraper les salaires offerts dans les autres usines Mitchel Lincoln », a rappelé le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Mitchel Lincoln–CSN, Ahmed Kasri. « Malgré un dur conflit de travail, nos membres sont restés solidaires et se sont battus jusqu’au bout. Notre nouvelle convention collective nous permettra de combler une bonne partie de notre retard salarial et nous avons bon espoir de pouvoir terminer le boulot au cours des prochaines négociations. »
L’usine Mitchel Lincoln, qui fabrique du carton ondulé destiné aux produits d’emballage, embauche un peu plus d’une centaine de travailleuses et de travailleurs, principalement des employé-es de production et des électromécaniciens. La direction de l’usine y avait décrété un lock-out le 26 septembre dernier.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Mitchel Lincoln est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la Confédération des syndicats nationaux. Fondée en 1921, la CSN regroupe 325 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.