Chantier naval de Lévis

Nouveau contrat de 700 millions de dollars

L’attente d’un contrat pour la construction d’un ravitailleur pour la Marine royale canadienne a été interminable pour les 800 syndiqué-es CSN du chantier de Lévis, le plus important au Canada. Après 16 mois, le contrat de transformation d’un porte-conteneurs de 20 000 tonnes en navire de ravitaillement, équipé d’un hôpital pour des missions humanitaires, a finalement été signé à la fin novembre par le nouveau gouvernement fédéral. Il était moins une pour plusieurs travailleurs et travailleuses.

« C’est une très bonne nouvelle pour nos membres, a réagi Raphaël Jobin, nouveau président du Syndicat des travailleurs du Chantier naval de Lauzon, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Ça met fin à beaucoup d’inquiétude sur le chantier. On va enfin être assurés d’avoir du travail pour les 18 à 24 mois à venir. » Au printemps 2015, 234 employé-es avaient été mis à pied, faute de contrat. Environ 400 nouveaux emplois seront générés par ce nouveau contrat.

« Enfin !, s’est exclamée Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). C’est un juste retour des choses que l’octroi de ce contrat à la Davie, alors que les conservateurs ont donné en 2011 plus de 33 milliards de dollars de contrats de la Marine royale canadienne aux seuls chantiers de Vancouver et de Halifax. »

« Le chantier naval de Lévis, qui compte 190 années d’existence, peut aider à répondre aux multiples besoins de l’industrie maritime du Canada. Ce que l’on veut, c’est que le chantier ait voix au chapitre, tout comme les autres chantiers », renchérit Alain Lampron, président de la FIM-CSN.

Le contrat du ravitailleur suscite beaucoup d’espoir, notamment parce que le nouveau gouvernement fédéral de Justin Trudeau a promis des investissements majeurs dans la Marine royale canadienne. Dans leur programme, les libéraux ont décrit ainsi le règne de neuf années des conservateurs : « La Marine royale canadienne se classe sous le Bangladesh en matière de capacité et ne peut plus être considérée comme une marine hauturière. » Parmi les besoins identifiés, on y note des « brise-glaces, des navires de ravitaillement, des navires de patrouille extracôtiers de l’Arctique, des navires de combat de surface, et autres ressources dont la marine a besoin ».

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