KM 381

Neuf heures de grève pour obtenir une entente de principe

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du STT du Relais routier du KM 381-CSN, affiliés au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN et à la Fédération des employées et employés des services publics-CSN (FEESP) se sont prononcés en faveur de l’entente de principe convenue avec la Société de développement de la Baie-James le 19 octobre 2024 au matin après une grève de 9 heures. « C’est donc à 95% que les travailleuses et travailleurs se donnent un nouveau contrat de travail de 5 ans » de dire Rémy Boily, président du syndicat.

« Bien sûr, les attentes des membres étaient élevées considérant certains retards à rattraper au fil des années » d’ajouter le président. Ils pourront toutefois bénéficier d’améliorations intéressantes à leur contrat de travail, notamment :

  • Augmentation salariale de 17.4% sur 5 ans (6 -2.8– 2.6– 2.5– 3.5) identique au secteur public rétroactif au 1er janvier 2024 avec une protection face à l’IPC (indice de prix à la consommation).
  • Instauration d’un régime d’assurance collective
  • Mise sur pied d’un régime de retraite
  • Augmentation de la prime de nuit de 3.5 %
  • Allocation pour les souliers de travail passant de 100$ à 150$
  • Prime de 5% pour un maximum de 3 jours pour former les nouveaux employés
  • Indemnisation du temps de déplacement représentant 8 heures maximum par déplacement
  • Indemnisation des congés maladie et fériés sur une base de 12.5 heures/jour

« Bien sûr qui dit négociation, certaines concessions font partie aussi du résultat, soit notamment l’obtention d’une chambre privée après 1 an d’ancienneté pour les nouveaux salariés réguliers et la prise des pauses de 15 minutes sur place » de poursuive Rémy Boily.

De son côté, le président du CCATNQ Félix-Antoine Lafleur, salue la détermination des membres du Syndicat du Relais routier du KM 381-CSN. « En 2024 ce n’est jamais facile de se doter d’un mandat de grève et de l’appliquer pour faire avancer la négociation » d’affirmer le président du conseil central. « C’est encore plus vrai quand vous travaillez en milieu isolé tenu de maintenir des services essentiels » de préciser Félix-Antoine Lafleur. Ce nouveau contrat de travail, facilitera certainement l’attraction et la rétention de la main-d’oeuvre bien que certaines améliorations devront être négociées lors des prochains contrats de travail, de conclure celui-ci.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec – CSN (CCATNQ) compte plus de 60 syndicats affiliés représentant plus de 6500 membres dans les secteurs public et privé.

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