Photo : Raynald Leblanc

Le ministère de la Santé doit négocier de bonne foi

Négociations collectives du secteur préhospitalier d’urgence

Actuellement en négociation, les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier, membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), entendent bien conclure des conventions collectives satisfaisantes, peu importe les divergences de vues entre les représentants patronaux et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Le comité national de négociation du secteur préhospitalier poursuivra les objectifs de négociation que se sont donnés les travailleuses et les travailleurs du secteur, notamment en ce qui a trait aux revendications communes à tous les salarié-es du préhospitalier de tout le Québec.

De gauche à droite, Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN et responsable des secteurs privés, Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux et Jean Gagnon, responsable du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN. Photo : Raynald Leblanc
De gauche à droite, Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN et responsable des secteurs privés, Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux et Jean Gagnon, responsable du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN. Photo : Raynald Leblanc

Après des semaines de tergiversations aux tables de négociation, les syndicats attendent toujours un signal clair des employeurs pour un véritable démarrage des travaux. Les protocoles de négociation, étape préliminaire incontournable, ne sont même pas encore conclus à deux des trois tables de négociation du secteur. Sans convention collective depuis le 31 mars 2015, les syndicats du secteur préhospitalier sont prêts à augmenter la pression dès maintenant si cela s’avère nécessaire.

« Nos revendications communes sont connues. Nous avons fait preuve de beaucoup de patience et de compréhension depuis un an, rappelle le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley. Selon nous, les contrats-budgets liant le Ministère et les entreprises sont reconduits au statu quo jusqu’en avril 2017 et il n’y a donc aucune raison pour que nous changions d’approche par rapport aux dernières négociations. Il nous apparaît évident que le Ministère a une responsabilité importante dans ces négociations, puisque c’est lui qui dégage les mandats sur les matières à incidence financière et qui est garant d’une certaine cohérence dans le secteur préhospitalier au Québec. Si les employeurs et le Ministère jouent une partie de bras de fer, nous, les paramédics, les répartiteurs, le personnel de soutien, qui assurons les services au quotidien, nous voulons une négociation de bonne foi, maintenant. »

Pour des services de qualité partout

« Nous ne pensons pas que le gouvernement peut se désengager de la négociation comme ça, en criant ciseaux, poursuit le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse. Faut-il rappeler que c’est par l’action syndicale que ce réseau est passé d’extension lucrative des entreprises de pompes funèbres, dans les années 60, à un service professionnel et de fine pointe qui, en 2016, sauve des vies, chaque jour, chaque heure. C’est par la négociation collective que nous avons obtenu la mise en place de programmes de formation modernes et communs à tous les professionnels du secteur et que nous avons assuré une uniformité des conditions de travail et des salaires, partout au Québec. Avec notre mobilisation, notre travail rigoureux, nous avons forcé l’État à prendre ses responsabilités à cet égard et nous n’accepterons certainement pas de reculer de décennies. »

Photo : Raynald Leblanc
Photo : Raynald Leblanc

Ainsi, aujourd’hui, un enjeu central, tant pour le personnel du préhospitalier que pour la population, est sans contredit la question de l’organisation du travail, notamment au regard de la surcharge et des horaires de travail. « Dans les grands centres comme la région de Montréal, l’élastique est étiré au maximum, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Dans les zones moins urbanisées, des horaires de faction, désuets et inadéquats, existent encore. À cause de ces horaires, un délai de plusieurs minutes s’ajoute au temps normal d’intervention des paramédics, car ils doivent d’abord se rendre de leur domicile à l’ambulance lorsqu’ils reçoivent un appel d’urgence. Ce sont certainement des problèmes qui concernent tout le Québec et nous entendons bien les solutionner d’une manière qui soit cohérente et qui respecte le droit de tous les citoyens et citoyennes à une même qualité de services, peu importe leur lieu de résidence au Québec. »

Photo : Raynald Leblanc
Photo : Raynald Leblanc

À propos

Les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois. La FSSS–CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur préhospitalier et dans le secteur de la santé et des services sociaux.

La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Le Point syndical  hiver 2025