Visages de l'austérité

Natalie Doyon

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« La raison pour laquelle on a recours à la grève va bien au-delà de la question du salaire. Ce sont surtout les conditions de travail, les compressions et le saccage de plusieurs dispositions de notre convention collective qui nous mobilise.

Aujourd’hui, si un employé de soutien dans un cégep perd son emploi, il doit accepter un poste équivalent dans un rayon de 50 km, ce qui se prend quand même bien. M. Coiteux propose d’étirer ce rayon à 250 km. Ce qui veut dire que si quelqu’un perd son emploi sur la Rive-Sud de Montréal et qu’on lui offre un poste au cégep de Sainte-Foy, il doit faire un choix vraiment déchirant entre le travail et le déracinement de sa vie. Tu dois quitter ta famille, transplanter tes enfants, tout abandonner. Sinon, ta carrière au sein du réseau de l’éducation est terminée.

L’attitude du gouvernement lors de ces négociations est d’un mépris total. »

– Natalie Doyon, Syndicat des employé(e)s de soutien du collège Champlain Saint-Lambert (FEESP–CSN)

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