« Ma mère était sans emploi depuis plusieurs mois, elle prit alors la décision de retourner aux études pour améliorer son français. Le programme de francisation lui rembourse l’équivalent du salaire minimum qui, honnêtement, n’est aucunement suffisant pour une mère qui s’occupe de trois enfants, dont deux qui fréquentent l’université.
La majorité de ses camarades de cours doivent compter chaque semaine sur les banques alimentaires pour tenter de joindre les deux bouts. Mais ces organismes débordent de monde et n’ont pas les ressources pour accueillir tout le monde.
Son groupe de francisation a été visé par les compressions budgétaires du gouvernement, alors elle essaie de nouveau de se trouver un emploi. Nos parents n’ont pas les moyens de contribuer au remboursement des frais de scolarité, mais l’Aide financière aux études (AFE) présume qu’ils assument une partie ou la totalité du coût de nos études parce que nous vivons toujours à la maison. Toutes ces compressions et cette incertitude font subir une angoisse paralysante à la famille, et nous sommes conscients que le pire reste à venir. Le gouvernement libéral manque d’humanité dans sa poursuite masochiste du «déficit zéro». »
– Morgan Crockett, étudiante, l’université Concordia