La Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) misent sur l’étude détaillée article par article du projet de loi 59 pour que le gouvernement améliore entre autres les articles touchant la prévention et de la réparation.
Actuellement, ce que propose le gouvernement est nettement insuffisant et met en danger la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses. « Nous sommes très inquiets. Le projet de loi complexifie la reconnaissance des maladies professionnelles et dilue tellement les mécanismes de prévention qu’on ne protégera pas plus les travailleurs et les travailleuses du Québec. On ne peut se permettre le luxe de réduire la portée de la prévention dans les milieux de travail comme le propose le ministre du Travail alors que notre monde meurt littéralement à l’ouvrage », déclare Daniel Boyer, président de la FTQ.
« En ce qui a trait à la prévention, le nombre de rencontres prévues au comité de santé et de sécurité du travail est famélique, on ne connaît même pas le nombre de représentants qui peuvent y siéger et rien sur le minimum d’heures de libération pour le représentant en prévention. Cela ne peut être négocié entre l’employeur et les travailleurs. Les règles doivent être inscrites clairement dans la loi. La santé et sécurité du travail ce n’est pas négociable », de réclamer David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.
« Le monde du travail a changé et il faut savoir s’adapter aux réalités d’aujourd’hui. Par exemple en santé et en éducation, des secteurs où les femmes sont majoritaires, les taux d’absentéisme sont effarants. Pourquoi ? Parce que les mécanismes de prévention sont absents et que les maladies d’ordre psychologique affectent nos membres sans qu’il y ait rien pour enrayer l’hémorragie. Ce n’est plus le temps des demi-mesures, nous avons le devoir de prendre soin de nos gens et non de les abandonner », affirme Éric Gingras, président de la CSQ.
« Ce que nous propose le ministre du Travail va à l’encontre des principes qui étaient à l’origine de la Loi sur la santé et sécurité du travail adoptée il y a plus de 40 ans. Il n’est pas trop tard, il est encore temps d’apporter des modifications au projet de loi pour en corriger les failles. On doit s’assurer d’une réelle participation des travailleuses et des travailleurs dans la prévention. On travaille pour avoir une qualité de vie, pas pour y laisser notre santé », conclut Luc Vachon, président de la CSD.
Nos organisations (FTQ, CSQ, CSD, CSN) représentent plus de 1 200 000 travailleurs et travailleuses.