Après quelques séances de négociation entre la partie patronale et le comité de négociation du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Métro Comporté (CSN), force est de constater que l’employeur n’accorde aucune importance à ses employé-es. Ceux-ci ont donc voté à l’unanimité en faveur d’un mandat de moyens de pression, lors d’une assemblée générale tenue le 3 juin en soirée.
« C’est évident qu’on aurait souhaité que la négociation se passe bien et que l’employeur nous fasse des offres sérieuses. Malheureusement, comme c’est trop souvent le cas, la partie patronale rit de nous en refusant presque toutes nos demandes et en nous faisant une offre salariale complètement ridicule », s’emporte Roger Guérin, président du syndicat.
En effet, l’employeur a rejeté la quasi-totalité des demandes du syndicat du revers de la main et il a laissé très peu d’espace à la table de négociation pour en discuter. Une seule demande a été acceptée par l’employeur jusqu’à maintenant, soit la transformation d’un jour férié en congé mobile. « C’est sans parler de son offre salariale complètement aberrante dans le contexte inflationniste que l’on connaît au Québec, ce n’est pas avec des 1.25% par année qu’un employé de marché d’alimentation peut penser s’enrichir! », s’insurge Serge Monette, vice-président à la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN).
Les moyens de pression commencent maintenant
Pour donner suite au vote unanime des travailleurs lors de l’assemblée générale d’hier, les moyens de pression ont commencé aujourd’hui même. Une rencontre de négociation est prévue demain, le 5 juin, et si l’employeur ne comprend toujours pas le message, les membres sauront changer le cran des moyens de pression au courant de la semaine.
« C’est quand même incroyable qu’après une pandémie à travailler sur le terrain, masqué, à tout donner pour remplir les rayons d’épicerie et continuer d’approvisionner les habitants de la région, qu’on dise aujourd’hui à ces gens dévoué-es qu’ils ne valent à peine plus que le salaire minimum. Les membres du syndicat peuvent compter sur le Conseil central pour les appuyer dans les moyens de pression qu’ils entreprennent! », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).
Les prochains développements ne sauraient tarder, puisqu’une rencontre de négociation est prévue pour demain, le 5 juin, et une autre, le lundi 10 juin.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Métro Comporté (CSN) regroupe 70 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce (CSN) qui regroupe près de 30 000 membres dans ses 360 syndicats, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances et, bien sûr, à la CSN qui compte pour sa part plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.