Cette semaine, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN et ceux du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN se sont fait menacer de lockout, en pleine table de négociation.
« Lors de notre dernière rencontre de négociation ce lundi 13 mai, les représentants de Transdev présents à la table ont carrément menacé les salarié-es de déclencher un lockout à partir du retour au travail prévu le 1er juin, si le syndicat exerçait sa séquence de grève prévue du 22 au 31 mai. Après avoir fait battre à 97 % la dernière proposition de l’employeur mercredi dernier, nous avons transmis par courriel une offre de règlement à l’employeur, conditionnelle à une entente avant le 22 mai. La balle est carrément dans son camp et nous ne plierons pas devant ses menaces », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat.
« Le même scénario s’est produit hier, 16 mai, à la table de négociation du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN, dont l’employeur est également Transdev. Devant ces menaces, identiques à celles liées à la grève du 22 au 31 mai, nous avons également déposé une offre de règlement valide jusqu’au 22 mai prochain. L’employeur devra se pencher sur ces deux propositions et une réponse rapide serait de mise, sans quoi il y aura grève dès le 22 mai pour ces deux syndicats », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.
« À l’automne 2022, tous les transporteurs ont reçu de 15 à 30 % de bonification de leurs contrats et une partie doit servir à l’augmentation des salaires. Chez Transdev, comme chez les autres gros propriétaires de transporteurs, la même dynamique prévaut : ils préfèrent augmenter leurs profits au détriment des bonnes conditions de travail des chauffeurs et chauffeuses, précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. L’employeur nous démontre qu’il se fout des parents et de leurs enfants, que les bris de services liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus. Il pousse ses salarié-es dans un cul-de-sac au lieu de négocier. C’est inacceptable et nous ne nous laisserons pas intimider ! »
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.