« Avec les compressions que le gouvernement lui impose, la Commission scolaire de Montréal cherche d’autres sources de revenus et elle veut doubler les loyers des groupes communautaires qui utilisent ses locaux. Ça met leurs opérations sur la brèche. Quand t’ajoutes le fait que le financement des groupes communautaires est largement amputé malgré que leurs services sont de plus en plus nécessaires, on comprend que la survie du communautaire est en danger.
À l’origine, le communautaire, c’était des ouvrières qui s’organisaient pour avoir des installations collectives, gérées collectivement, pour répondre à leurs besoins. C’est le tissu social d’un quartier, d’une société. Si tu démantèles ce lien social et que tu axes plutôt sur l’individualisme, le libre marché, l’utilisateur-payeur, en disant « je baisse tes impôts, mais tu payes toi-même tes services de santé », tu détruis la société et la force qui découle du nombre. Si t’enlèves le communautaire de la communauté, l’individu se retrouve seul face au monde. Ça met en place la culture du chacun pour soi et ça défait les espaces de dialogue qui permettent de régler les conflits et de décider du vivre-ensemble. »
– Marco Silvestro, militant du mouvement communautaire