Les 450 membres du Syndicat des travailleurs de Viandes du Breton (CSN) manifestent aujourd’hui devant l’usine de porc située dans le parc industriel. Ils dénoncent la lenteur des négociations avec leur employeur pour le renouvellement de leur convention collective échue le 14 avril 2013. Ils espèrent qu’il comprenne enfin leur exaspération et accélère le rythme des pourparlers.
« Si on manifeste aujourd’hui, c’est pour que notre employeur sache qu’on est tanné de voir les négociations piétiner, sans résultat tangible », affirme Gabriel Côté, président du Syndicat des travailleurs de Viandes du Breton (CSN). « Nos gens sont prêts à se mobiliser et à user de différents moyens pour dire à la direction de Viandes du Breton qu’on veut négocier, on veut que ça avance et on veut régler notre convention collective. »
Depuis près d’un an, leur comité de négociation syndicale constate qu’il y a eu à peine 17 rencontres, dont quatre se sont déroulées en présence d’un conciliateur du ministère du Travail. Trois séances sont prévues bientôt. L’exaspération des travailleurs s’explique notamment par le rythme peu soutenu des négociations qui n’a pas permis jusqu’ici de régler les sujets d’ordre non pécuniaire ni ceux à incidence monétaire. Leurs conditions de travail sont, de loin, inférieures à celles prévalant dans l’industrie au Québec.
Autre source d’insatisfaction : en 2002, peu après l’incendie qui a ravagé l’usine située alors à Notre-Dame-du-Lac, les salariés ont dû consentir d’importantes concessions pour assurer la reconstruction puis la prospérité de l’entreprise maintenant à Rivière-du-Loup. Un contrat social de dix ans, se terminant en avril 2013, a été convenu entre leur syndicat et la direction. Depuis, les syndiqués font des demandes sur plusi eurs sujets, leurs conditions ayant peu évolué.
Leurs principales revendications portent sur les salaires et les avantages sociaux comme les vacances et les congés mobiles, la santé et la sécurité au travail, le régime d’assurance collective et celui de la retraite, le travail effectué en heures supplémentaires, la conciliation famille-travail, etc. Bref, « Nous réclamons des améliorations qui sont normalement consenties dans l’industrie de la transformation des produits d’abatage », lance Gabriel Côté.
Soutenant leurs demandes et leurs actions, Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, lance un appel à la raison à la direction de l’entreprise. « Les employé-es ont été très patients depuis plus d’une dizaine d’années, eux qui ont grandement contribué à l’essor de cette entreprise prospère, dont la réputation n’est plus à faire. Viandes du Breton doit saisir l’occasion de reconnaître pleinement la contribution de ses salarié-es en réglant rapidement et de façon satisfaisante leur convention collective. »
À propos du syndicat
Le Syndicat des travailleurs de Viandes du Breton (CSN) est affilié à la Fédération du commerce qui regroupe 32 500 syndiqués réunis dans 360 syndicats présents dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Pour sa part, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent compte plus de 10 000 membres issus des secteurs public et privé de La Pocatière jusqu’à Les Méchins. Enfin, la CSN est composée d’environ 2000 syndicats représentants plus de 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.