Incroyable mais vrai ! La direction de l’Université de Montréal, qui se targue dans son site Internet d’être « la seule université francophone d’Amérique à faire partie des 100 meilleures universités de la planète » semble avoir oublié que sa réputation a été bâtie en bonne partie grâce à ses chargé-es de cours. Ainsi, elle a omis de les inviter à son Salon des études (soit une journée portes ouvertes), aujourd’hui, pour faire connaître ses programmes, ses services et ses enseignants aux étudiants des cégeps. Devant cet « oubli » aussi incompréhensible que regrettable, les chargé-es de cours ont décidé de prendre l’initiative et d’aller accueillir les étudiants sans autre invitation, étant donné que ce sont eux, aussi, qui côtoieront les futurs universitaires en septembre. Civilité et conscience professionnelle obligent ! Les chargé-es de cours ont profité de l’occasion pour sensibiliser leurs futurs étudiants à leur priorité, soit la qualité de l’enseignement. Ce qui nécessite, selon leur syndicat (FNEEQ–CSN), une limite à la taille des groupes-cours, un encadrement pédagogique adéquat, des conditions d’enseignement convenables et un salaire équitable. Négociation à sens unique Le syndicat représentant 2433 passionnés de l’enseignement, qui donnent 50 % des cours au premier cycle (à l’exclusion de la médecine) est en négociation pour le renouvellement de sa convention collective. Celle-ci est échue depuis le 31 août dernier. Ses demandes visent également la stabilisation du travail, l’amélioration des relations de travail par des procédures plus claires, davantage de ressources pour aider les membres devant les insuffisances administratives de la direction, un meilleur accès à la prime de départ à la retraite ainsi qu’un rattrapage salarial de 7,7 % par rapport à la tâche d’enseignement des professeurs et une augmentation annuelle de 4 %. Or, l’administration de l’Université de Montréal s’est montrée totalement insensible à ces revendications. Selon le président du syndicat, Francis Lagacé, la réponse de l’administration dénote un mépris total envers les enseignants. L’employeur remet même en question la pertinence des libérations syndicales et l’ancienneté liée à ces tâches.