Photo : Dominic Morissette

Conflit de travail

Lock-out chez Jean Coutu: les travailleurs et la population écopent

Après deux semaines de lock-out au centre de distribution de Jean Coutu à Varennes, les premiers signes de problèmes d’approvisionnement apparaissent et certains médicaments sont même rationnés. La CSN estime que cette manœuvre patronale est brutale. Une entreprise profitable, Metro, qui détient maintenant Jean Coutu, appauvrit près de 700 familles en maintenant un lock-out injustifié. Cette décision nuit également à la population et aux pharmaciens, en pleine pandémie, alors que certains médicaments ne peuvent plus être renouvelés pour une période de plus de 30 jours.

« Le syndicat a déposé une contre-proposition samedi devant le conciliateur. De nouvelles dates de négociation se sont alors ajoutées mardi, mercredi, jeudi et vendredi de cette semaine. Les pourparlers progressent et nous avons encore déposé de nouvelles offres hier », soutient Audrey Benoît, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’entrepôt Pharmacie Jean Coutu (CSN).

Photo : Dominic Morissette

« Metro et Jean Coutu ont une responsabilité envers leurs travailleuses et leurs travailleurs et envers la population. Il est grand temps que l’employeur arrive à la table de négociation avec un mandat clair qui va permettre de réelles avancées pour qu’on parvienne à une entente le plus rapidement possible », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les seuls bénéficiaires du lock-out sont les actionnaires de Metro qui espèrent probablement, en maintenant une pression maximale, voir les syndiqué-es faire davantage de concessions. « Les ventes et les profits de Metro ont déjà beaucoup augmenté durant la période de COVID ; l’appétit des actionnaires devrait avoir des limites », ajoute Audrey Benoît en rappelant qu’il reste encore aux parties à s’entendre sur certains éléments normatifs et sur les salaires.

Les profits de Metro ont progressé de près de 21 % au troisième trimestre de cette année par rapport à la même période l’année dernière. Cette performance a été possible malgré le versement d’une prime de 2 $ l’heure à tous les employé-es de l’entreprise entre mars et juin dernier.

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