Le Collectif d’analyse politique invite le public à sa 8e édition de l’Université populaire des Nouveaux Cahiers du socialisme qui va se tenir à l’UQAM du 17 au 19 août prochain. Plus de 80 personnes ressources, dont plusieurs intervenantes et intervenants internationaux, débattront du 150e anniversaire controversé de la Confédération canadienne ainsi que des enjeux de la révolution numérique.
« Nous avons nommé l’événement L’heure des brasiers en référence à la lutte à Standing Rock qui a marqué la dernière année, mais aussi à toutes les mobilisations qui se poursuivent un peu partout dans le monde, sous diverses formes. Les gens ne baissent pas les bras face aux politiques néolibérales, au contraire ! » indique Pierre Beaudet, co-organisateur de l’événement.
L’événement s’ouvrira le jeudi 17 août à 19 h avec une grande conférence réunissant Rose Brewer, militante de Black Lives Matter des États-Unis et Kanahus Manuel, une autochtone de Vancouver militante contre le projet d’oléoduc, Kinder Morgan et Gabriel Nadeau-Dubois, jeune leader étudiant de 2012 devenu député et co-porte-parole de Québec solidaire. « Ces trois personnalités représentent bien la diversité des luttes actuelles en Amérique du Nord, mais aussi les liens que ces luttes développent entre elles », précise Flavie Achard, co-organisatrice également.
Le premier axe de l’Université populaire, « Le Canada, d’hier à aujourd’hui : capitalisme, patriarcat, colonialisme », fait référence au fait que des citoyennes et des citoyens engagés contestent les orientations du gouvernement, notamment l’implication du Canada dans la « guerre sans fin », l’exportation du pétrole « sale », les conditions imposées aux Autochtones, aux immigrants et aux réfugiés, et d’une manière générale les politiques qui ne répondent pas aux besoins des gens ordinaires. Plus de 70 personnes du monde associatif, écologiste, syndical, féministe, dont Niki Ashton, députée du Manitoba et candidate à la chefferie du NPD, Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire, Emilio Taddei, de l’Université de Buenos Aires, seront au rendez-vous, venant du Québec, du Canada, des États-Unis, de la France, d’Argentine.
Le second volet, co-organisé avec la Confédération des syndicats nationaux (CSN), abordera la question brûlante d’actualité de la « révolution numérique », que certains annoncent comme une solution à tous les problèmes, alors que d’autres en prédisent les impacts négatifs sur l’emploi, les droits et la gouvernance. Plus de 20 experts dont le professeur de renommée internationale Yoshua Bengio, seront présents pour déchiffrer ce que pourrait être une révolution numérique au service des 99 % !