Lors d’une manifestation devant le CHUM, la CSN a dénoncé les nombreuses horreurs du CHUM qui sont des exemples concrets des conséquences des mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Les syndicats interpellent la population pour qu’elle se mobilise à la défense des services publics.
Les horreurs du CHUM
Les compressions budgétaires annoncées cette année par le gouvernement Couillard touchent directement les services à la population, partout dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions touchent aussi le CHUM, ce qui affecte les soins que reçoivent les citoyennes et citoyens. Dans les derniers mois, les coupes ont eu pour effet :
– De retarder des bains pour les patient-es, que ce soit en raison du manque de personnel ou à cause de la surcharge de travail; – D’entraîner l’abolition de 26 postes d’agentes administratives sur les quarts de soir, ce qui a pour conséquence d’alourdir encore plus la charge du personnel de soins; – De faire que des patients se sont retrouvés sans literie parce que les quotas avaient été atteints.
Ce ne sont que quelques exemples de la réalité quotidienne pour plusieurs travailleuses et travailleurs et pour les patientes et patients du CHUM. « Les compressions touchent le cœur des services donnés à la population. La liste des horreurs est longue au CHUM et démontre que l’austérité a des conséquences dramatiques pour les patients », explique Claude Talbot, président du syndicat des employé-es du CHUM – CSN.
« Pendant qu’on coupe dans les services directs à la population, le gouvernement reste de glace devant des solutions pour économiser des fonds publics. Il pourrait économiser jusqu’à 4 milliards $ en rachetant les contrats du CHUM et du CUSM en PPP. Il est temps qu’il passe à l’action, il en va de l’avenir de nos services publics », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Nous refusons l’austérité partout au Québec
L’austérité prend plusieurs formes et touche l’ensemble de la population. Que ce soit en coupant dans les programmes sociaux ou en privatisant ou tarifant des services publics, c’est dans la poche de la classe moyenne et des plus démunies de la société que le gouvernement veut aller chercher l’argent.
« La mobilisation s’intensifie et le ras-le-bol se fait de plus en plus sentir. En santé et services sociaux, le personnel est épuisé et ne peut subir d’autres coupes. Dans l’ensemble de nos syndicats, les gens prennent de plus en plus conscience que c’est à eux qu’on s’attaque en plus de couper les services à la population », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
« Le gouvernement doit trouver d’autres solutions et laisser de côté ses biais idéologiques en faveur du démantèlement de nos services publics. Ces services sont indispensables et permettent de limiter l’accroissement des inégalités. Les travailleuses et travailleurs ne peuvent plus se serrer la ceinture. Il est temps d’aller chercher l’argent là où il est, dans les poches du 1 % », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.