Dans le cadre de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, sous le thème Prendre le parti des travailleurs et travailleuses, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Montréal aujourd’hui pour porter la parole des travailleuses et des travailleurs et faire entendre leurs revendications. Celles-ci portent sur le réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux et la mise en place de mesures concrètes pour mettre fin aux surcharges de travail, la conciliation travail-famille-études, l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure, la lutte contre les paradis fiscaux, ainsi que la transition juste.
Réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux et mise en place de mesures concrètes pour mettre fin aux surcharges de travail
La population québécoise est en droit de recevoir des services publics de qualité et mérite un véritable accès aux programmes sociaux. Pour ce faire, les travailleuses et travailleurs offrant ces services doivent pouvoir le faire dans des conditions de travail décentes. Les personnes militantes prenant part à la manifestation ont dénoncé ces conditions de travail et les surcharges de travail qui y sont associées, résultat du sous-financement chronique, des multiples réformes et des récentes mesures d’austérité. Ils ont souligné l’urgence de réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux et de mettre en place des mesures concrètes pour rehausser les conditions de travail et amenuiser la charge de travail des travailleuses et travailleurs. Une condition essentielle à des services plus accessibles qui répondent mieux aux besoins de la population.
Il faut d’ailleurs rappeler que les femmes occupant près des trois quarts des emplois relevant de l’État, elles ont été plus durement frappées que les hommes par les mesures d’austérité des dernières années.
Conciliation travail-famille-études
La conciliation travail-famille-études est un réel enjeu pour les travailleuses et travailleurs. Les personnes militantes ont ainsi demandé au futur gouvernement de reconnaître cette réalité : les sphères du travail, de la famille et des études comportent leurs lots d’exigences et de réalités. Ainsi, les travailleuses et travailleurs doivent connaître leur horaire de travail à l’avance ou encore avoir la possibilité de refuser de faire des heures supplémentaires. Ils doivent, de plus, disposer de réelles périodes de pause ou encore obtenir des congés payés en cas de maladie ou de responsabilités familiales.
Salaire minimum à 15 $ l’heure
Les personnes manifestantes ont également demandé au futur gouvernement de se positionner pour une société plus juste et équitable en instaurant une mesure concrète, soit celle de hausser le salaire minimum à 15 $ l’heure. En effet, des milliers de travailleuses et travailleurs peinent à joindre les deux bouts et gagneraient grandement à obtenir un salaire décent.
Lutte contre les paradis fiscaux
Annuellement, le gouvernement ferme les yeux sur l’existence des paradis fiscaux et se prive ainsi de revenus substantiels. Les personnes manifestantes ont exigé du futur gouvernement de mettre en place des moyens concrets afin d’éradiquer l’évitement fiscal des plus riches et des grandes entreprises. Les sommes récupérées serviraient ainsi à financer les besoins criants des services aux citoyennes et citoyens.
Transition juste
Le futur gouvernement devra financer le virage incontournable vers une économie plus verte, fondée sur des énergies renouvelables et un modèle de développement durable. Toutefois, ce virage entraînera nécessairement une restructuration majeure de l’économie et du marché du travail. Les militantes et militants ont voulu sensibiliser le futur gouvernement à faire cette transition de manière juste et à accompagner les travailleuses et travailleurs pour mettre en place les mesures d’adaptation au marché du travail.
Les personnes manifestantes ont également offert leur soutien à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs en conflit de travail. Aussi, elles se sont associées au Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail. En effet, plusieurs arboraient un ruban noir pour l’occasion et toutes et tous ont observé une minute de silence.
À propos
Les groupes organisateurs sont : CSD, CSN, CSQ, FTQ, APTS, FAE, FIQ, SFPQ, SPGQ, Alternatives, ATTAC-Québec, Au bas de l’échelle, AVEQ, Coalition Mains rouges, CTI, Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec, FECQ, MASSE, MEPAAQ, Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA), Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, UEQ