Bas-Saint-Laurent

Les travailleuses et travailleurs du CISSS font les frais du recours aux agences privées

Les travailleuses et les travailleurs du CISSS du Bas-Saint-Laurent sont frappés de plein fouet par l’austérité caquiste. Le gouvernement fera payer au personnel du réseau public de la région la lourde facture du recours massif aux voraces agences privées, soit 34 millions $. Des dizaines de postes sont en jeu. Cela aura un impact direct sur les services offerts à la population.

« De l’aveu même de la direction du CISSS, dans une note de service adressée au personnel, la nouvelle cible des coupes budgétaires de 34 millions $ fixée par la Coalition avenir Québec (CAQ) est presque entièrement attribuable au recours aux agences privées », déplore Louis Bernier, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN). « Des travailleuses et des travailleurs dévoués perdront donc leur emploi parce que le gouvernement a préféré financer les profits du privé… C’est inacceptable ! »

« Le coût humain sera terrible », fait valoir M. Bernier. « Des employé-es cumulant plusieurs années d’expérience apprennent abruptement qu’ils n’auront plus de travail. En plus, de nombreux postes qui étaient affichés seront annulés. Les services à la population seront réduits, c’est inévitable. »

« Le gouvernement, par l’entremise du CISSS du Bas-Saint-Laurent, doit jouer franc jeu et dévoiler l’ampleur des compressions projetées », réclame Louis Bernier. Jusqu’à maintenant, à partir du peu de données fournies par l’employeur, nous compilons environ 25 postes à temps plein éliminés, mais la liste étant incomplète, elle s’allongera rapidement.

Impact régional
« Le gouvernement dévoile son vrai visage pour la destruction du réseau de santé public. Il laisse tomber le Bas-Saint-Laurent », s’indigne Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Il faut que toute la population travaille à la sauvegarde de notre réseau public de santé et de services sociaux. »

Mme Bélanger souligne d’ailleurs que la CSN, avec sa campagne « Vraiment public – pas de profit sur la maladie », propose des solutions. « La population ne doit pas tolérer un tel mépris. »

« Partout au Québec, nous observons des attaques similaires pilotées par la CAQ contre les travailleuses et les travailleurs du réseau public de la santé et des services sociaux », fait remarquer Liette Ross, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Non seulement les usagères et les usagers du réseau verront les services diminuer, mais nos travailleuses et travailleurs payeront aussi pour les mauvaises décisions prises par le gouvernement », conclut-elle.

À propos
Le Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN) représente 1500 membres.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8 750 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privé, public ou parapublic.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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