Ce midi, lors d’un barbecue de solidarité tenu devant les bureaux de leur employeur, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Sainte-Cécile-de-Milton-CSN (STTASCM) ont simplement demandé la parité salariale avec leurs collègues d’Autobus Granby. Sans convention collective depuis janvier 2015, les salarié-es disposent d’un mandat de deux jours de grève, dont une première journée est prévue le 9 juin prochain.
« Nous demandons la parité salariale avec nos collègues d’Autobus Granby, également propriété de SOGESCO, avec qui nous partageons le même garage. Nous gagnons actuellement 17,96 $ l’heure alors que les salarié-es d’Autobus Granby, qui exécutent les mêmes tâches, toucheront un taux horaire de 19,89 $ à partir du 1er juillet 2016, soit environ 10,75 % de plus que nous. Nous demandons également cinq jours de congés familiaux et de maladie rémunérés, à l’instar de ce qu’ont les salarié-es d’Autobus Granby », de souligner Alain Grenier, président du STTASCM.
« Lorsque nous faisons le calcul complet de l’offre dite finale de l’employeur, rejetée démocratiquement à 91 % par le syndicat, nous constatons qu’il propose ni plus ni moins qu’un gel des conditions salariales. Or, SOGESCO reçoit les mêmes montants de la part de la Commission scolaire du Val-des-Cerfs et dispose donc d’une enveloppe budgétaire lui permettant d’offrir exactement le même taux horaire à tous ses salarié-es, peu importe la compagnie pour laquelle ceux-ci travaillent », de déplorer Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et responsable du Secteur transport scolaire.
« En septembre 2015, l’employeur offrait plus que son offre de la semaine dernière. Celui-ci veut couper 15 minutes par jour dans l’inspection des autobus et réduire le nombre de journées pédagogiques, en plus d’enlever les bonis offerts pour les vacances des travailleuses et des travailleurs. Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour dire au syndicat que nous sommes à 100 % avec elles et avec eux », de conclure Jacques Lanciault, vice-président du Conseil Central de la Montérégie-CSN.
À la demande de l’employeur, les parties sont convoquées le 8 juin prochain pour une séance de conciliation.
À propos
Le STTASCM regroupe une quinzaine d’employé-es affiliés à la FEESP-CSN. Le Conseil central de la Montérégie-CSN compte environ 33 000 membres dans 220 syndicats. Fondée en 1947, la FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.