Grève chez SSQauto

Les travailleurs et les travailleuses de SSQauto ne se laisseront pas affaiblir par le recours à la sous-traitance

Les 400 membres du syndicat de SSQauto manifestent aujourd’hui devant les bureaux de la compagnie Indemnipro. En grève depuis sept semaines, les salarié-es sont en colère de constater que l’employeur préfère délocaliser leur emploi vers ce sous-traitant plutôt que de tenter de dénouer l’impasse par une attitude ouverte à la négociation.

Bien que SSQauto ait régulièrement recours à la compagnie Indemnipro pour le suivi d’environ 20 % des évaluations, aujourd’hui c’est la totalité de ces dossiers qui migrent vers le sous-traitant. Une situation que dénonce le syndicat, « le message que nous envoie l’employeur est clair, il opte pour le mépris plutôt que l’ouverture » s’exclame Éric Tremblay, président du syndicat des salarié-es de SSQauto (SSS de SSQauto).

Pour une compagnie qui se targue d’être un modèle d’excellence, le choix d’opter pour la délocalisation des emplois vers une compagnie pour laquelle elle n’a aucun contrôle sur la qualité des services est incompréhensible. « Les salarié-es de SSQ, par leur rigueur et la qualité de leur service, ont largement contribué à la réputation de l’entreprise, il faudrait peut-être que la partie patronale s’en souvienne au moment opportun », s’insurge Éric Tremblay, président du syndicat de SSQauto.

Les salarié-es de SSQauto dénoncent cette stratégie patronale qui vise clairement à affaiblir leur rapport de force dans le cadre de cette négociation. « En venant manifester ici, nous voulons montrer à l’employeur que nous ne nous laisserons pas affaiblir par ses stratégies contestables, face au mépris nous opposons notre solidarité et notre détermination », renchérit Éric Tremblay.

Il est à noter que le syndicat ne veut pas cibler les travailleurs et les travailleuses d’Indemnipro qui n’ont peut-être pas conscience du rôle qu’ils et elles jouent actuellement. Le syndicat de SSQauto croit qu’il est dans l’intérêt des salarié-es d’Indemnipro que le conflit se règle, car ce sont eux et elles qui doivent supporter la hausse de charge de travail qu’entraîne cette situation.

Les travailleurs et les travailleuses désirent donc lancer de nouveau un appel à ce que l’employeur retourne à la table de négociation et adopte une attitude d’ouverture afin de régler le plus rapidement ce conflit qui s’enlise.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération du commerce, affiliée à la CSN, compte 360 syndicats et plus de 32 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de la finance, de l’agroalimentaire et du tourisme.

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