Après un siège de près de 36 heures dans les bureaux du ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, à Québec, les représentants des travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord en ressortent avec un certain optimisme quant à la suite du dossier. De retour dans leur région, ils dressent un bilan positif de leur action et assurent qu’ils maintiendront la pression pour qu’une solution soit trouvée rapidement.
« Nous avons réussi à obtenir une rencontre en tête-à-tête avec le ministre qui a duré plus d’une heure. Nous avons pu bien lui expliquer l’état d’urgence dans lequel se retrouvent des centaines de travailleurs dont la plupart des emplois sont saisonniers. À partir de maintenant, le ministre a un portrait très clair de la situation. Il a fait preuve d’une grande écoute en nous assurant que notre geste n’aura pas servi à rien. La balle est maintenant dans son camp pour la suite des choses », a résumé le président de la CSN Côte-Nord, Guillaume Tremblay.
« La situation que vivent les travailleurs de Charlevoix et de la Côte-Nord est inacceptable. Des mesures d’urgence doivent être mises en place rapidement pour éviter que des familles ne se retrouvent sans revenus. Notre rencontre avec le ministre nous donne espoir qu’il saura trouver une solution à court terme pour régler le problème actuel et revoir la méthode de calcul pour l’obtention de prestation », a ajouté Line Sirois d’Action Chômage Côte-Nord en expliquant que les travailleurs de l’industrie saisonnière doivent désormais travailler 140 heures de plus pour obtenir 6 semaines de prestation de moins.
« En campagne électorale, le Parti libéral s’était engagé à revoir le dossier de l’assurance-emploi. Le ministre a aujourd’hui une belle occasion de respecter cet engagement », a conclu Julie Brassard du Mouvement Action Chômage Charlevoix en invitant la population à joindre les rangs de la mobilisation pour sauver des travailleurs du trou noir.