Des employé-es du CHU Sainte-Justine, syndiqués avec la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), ont tenu une activité de mobilisation devant l’établissement de santé le vendredi 12 juin afin de dénoncer une fois de plus les compressions budgétaires et la réorganisation du travail.
Sur les compressions de 36 millions de dollars sur cinq ans réclamés par Québec au CHU Sainte-Justine, il reste encore 15 millions de dollars à récupérer pour la période 2015-2016. Le service de néonatalogie fera certainement les frais de ces compressions. « Il semble que notre modèle ne soit pas performant aux yeux du ministre de la Santé Gaétan Barrette. Toutefois, notre CHU a été comparé aux modèles des CHU de Québec et de Sherbrooke. Cette comparaison est pour le moins boiteuse, puisque les soins dispensés dans ces centres ne sont pas les mêmes et que la pénurie d’infirmières persiste sur l’île de Montréal. Il ne faut pas oublier que des cas complexes de bébés prématurés sont admis au CHU Sainte-Justine en provenance de Québec et de Sherbrooke », clame Louise Laplante, présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (FSSS-CSN).
La réorganisation du travail implique par ailleurs plusieurs mouvements de personnel. Des infirmières auxiliaires seront affectées à d’autres services et remplacées par des infirmières. Le ratio patient/infirmière augmentera considérablement. Ce remue-ménage ne se fait pas au bénéfice des patients, loin de là, son seul but étant l’atteinte de l’objectif budgétaire. « Malheureusement, les coupures et les compressions imposées par le présent gouvernement feront en sorte que plutôt que d’offrir des soins de qualité comme nous le faisions dans le passé, nous nous contenterons de soins sécuritaires, car le ratio infirmière/patient a déjà atteint sa limite », ajoute Mme Laplante.
« C’est typique de ce gouvernement, on sort l’énorme scalpel pour faire des compressions inconsidérées sans consulter les employé-es qui sont sur la première ligne. On coupe d’abord et on se questionne ensuite sur les conséquences, c’est à se demander si le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux sait ce qu’il fait », clame Jean Lacharité 2e vice-président de la CSN.
La situation est criante, le CHU Sainte-Justine qui fait la fierté du Québec par ses soins de qualité et par son expertise unique périclite et est la victime d’une politique sauvage de compressions inconsidérées.