Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Viandes du Breton–CSN, section expédition et réception, ont accepté la récente entente de principe à 62 % lors d’un vote tenu le 12 juillet en assemblée. Cette nouvelle convention collective prendra fin le 8 septembre 2024 en même temps que celle de la production.
Le syndicat a notamment obtenu l’intégration de toutes les anciennes primes au taux horaire. Il y aura aussi un rattrapage salarial la première année et des augmentations par la suite qui permettront de dépasser les salaires actuellement donnés à Vallée-Jonction.
De plus, dans un objectif de rétention de la main-d’œuvre, une prime « de reconnaissance de l’ancienneté » sera distribuée, ainsi qu’une sixième semaine de vacances et une plus grande protection contre la sous-traitance. L’employeur s’est aussi engagé à bonifier sa contribution à l’assurance collective.
Par ailleurs, alors que l’employeur insistait pour pouvoir attribuer à des travailleuses et des travailleurs d’autres tâches que celles qu’ils accomplissent habituellement, le syndicat a réussi à négocier de la formation qui permettra aux syndiqué-es, sur une base volontaire, d’augmenter leur polyvalence.
Finalement, et surtout, de l’avis du comité de négociation, les travailleuses et travailleurs ont réussi à aller chercher du respect pour les relations de travail à venir.
« Faire une grève, ce n’est jamais un choix facile. C’est une épreuve pour tout le monde, mais aujourd’hui, on peut dire que ça en a valu la peine. On mérite le respect et on mérite des conditions à la hauteur de ce que nous avons aujourd’hui », indique Éric-Serge Sirois, vice-président du département d’expédition-réception.
« Après deux mois et demi de grève, on peut voir directement les impacts du travail et de la solidarité des employé-es de Viandes du Breton. C’est un merveilleux exemple de ce que peuvent accomplir des syndicats qui se serrent les coudes et qui se battent pour faire entendre leur voix, surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre », a commenté Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN.
« On a un groupe de syndiqué-es qui a décidé de se tenir debout fièrement pour revendiquer plus, et qui a obtenu plus. Cela demande du courage et de la persévérance de se tenir debout comme ça pendant plus de deux mois », souligne Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.
Rappelons que le 25 avril dernier, les membres du syndicat avaient déclenché une grève discontinue qui s’est ensuite transformée en grève générale illimitée, le 27 avril. La reprise du travail est prévue pour le 18 juillet prochain.