Face au refus des employeurs de mener des négociations régionales et nationales visant un règlement rapide, les travailleuses en CPE membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont pris parti en faveur de la mise en application de leur plan d’action.
Ce dernier prévoit des moyens de pression pouvant aller jusqu’à 5 jours de grève qui pourraient débuter dès la semaine du 5 décembre si les négociations ne progressent pas.
« Nous nous trouvons présentement sans vis-à-vis aux tables de négociation, dénonce Louise Labrie, représentante du secteur des CPE à la FSSS-CSN. Le ministère de la Famille et des Aînés (MFA) et les associations patronales doivent faire tout ce qui est possible pour faciliter un règlement satisfaisant. Nous sommes prêtes à négocier 24 heures sur 24, sept jours par semaine s’il le faut ! Notre objectif reste de signer les conventions collectives », les avise-t-elle.
Réunies en conseil fédéral sectoriel à Québec, les déléguées des CPE ont pu constater l’insouciance des employeurs par rapport à l’urgence de signer une entente. Elles souhaitent donc envoyer un message clair au MFA et aux associations patronales : elles veulent négocier, l’attente a assez duré.
Jeff Begley, vice-président de la FSSS-CSN résume ainsi la position du conseil : « Si nous n’obtenons pas un calendrier de négociation bien rempli dans un court délai, nous mettrons en œuvre nos mandats de moyens de pression. Nous invitons le ministère et les associations patronales, en particulier l’AQCPE, à mettre en place les moyens pour éviter la grève. »
Rappelons que les conventions collectives des travailleuses en CPE sont échues depuis plus de 20 mois. Elles ont déposé leurs demandes il y a de cela plus de huit mois et attendent toujours un retour par rapport à leurs préoccupations.
La CSN, fondée en 1921, représente plus de 300 000 membres, dont 8500 œuvrant dans 360 CPE, partout au Québec.