Réunis en assemblée générale spéciale, les employé-es de la station touristique Stoneham ont rejeté l’offre finale déposée par la station le 26 novembre dernier. Ils ont aussi voté à 95,2 % pour la grève générale illimitée. Les deux votes se sont faits à scrutin secret.
« L’employeur utilise la désinformation en prétendant qu’il nous a mis en lock-out parce que nous n’avons pas fait voter une offre le 24 novembre lors d’une assemblée syndicale. Or, nous n’avions pas fini de négocier, donc il n’y avait pas d’offre et rien à faire voter. La seule offre finale nous a été présentée le 26 novembre, tout juste avant la mise en lock-out. Stoneham invoque une raison tout à fait fausse pour justifier son lock-out sauvage », a d’emblée souligné Luc Forbeaux, président du syndicat.
Refus de la pauvreté
La question salariale mécontente au plus haut point les syndiqué-es de Stoneham. « Il n’y a aucune raison pour que les travailleuses et travailleurs de la station soient payés entre 18 et 20 % sous la moyenne salariale des autres centres de ski syndiqués CSN et c’est pourquoi ils demandent le rattrapage », explique la présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras.
Les employés souhaitent aussi être payés à la semaine pour ne pas avoir à traverser la période des fêtes sans « une cenne dans les poches » et être obligés d’offrir leurs cadeaux sur la carte de crédit. Ils demandent également un régime de retraite simplifié semblable à celui du mont Sainte-Anne pour préparer leurs vieux jours. « Il n’y aurait aucun coût administratif pour le mettre en place puisqu’il existe déjà », fait encore valoir Luc Forbeaux. Les travailleurs dénoncent enfin les délais déraisonnables pour grimper les échelons salariaux. « Un travailleur saisonnier peut avoir à attendre 21 ans pour accéder au septième échelon. C’est ridicule. »
« Nous avions encore du jeu et nous étions prêts à négocier, enchaîne le président du syndicat. Mais l’employeur a opté pour la méthode forte afin de nous contraindre à des miettes. Les travailleurs rejettent en bloc son offre insultante. »
« Vous pouvez être assurés de notre appui le plus total, a finalement conclu Ann Gingras. Tant et aussi longtemps qu’une nouvelle convention ne sera pas conclue à votre satisfaction, nous vous soutiendrons dans ce lock-out immonde imposé par l’employeur à la veille des Fêtes ».
À propos du syndicat
Le syndicat des employé-es de la station de ski Stoneham est affilié à la Fédération du commerce de la CSN, qui compte plus de 360 syndicats représentant environ 32 500 travailleuses et travailleurs. Il est également membre du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), qui réunit plus de 250 syndicats et 44 000 membres. La CSN regroupe pour sa part plus de 325 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant privés que publics.