Réunis en assemblée générale le 11 septembre 2024, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Paspébiac–CSN se sont dotés d’un mandat de moyens de pression, excluant la grève, à l’unanimité. Rappelons que la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2023.
Le principal enjeu qui demeure à la table de négociation est le fossé important entre la proposition salariale de l’employeur et les demandes des salarié-es qui exigent une reconnaissance et une compensation de leur perte de pouvoir d’achat des dernières années. En effet, comme partout ailleurs, les employé-es municipaux de Paspébiac ont été, eux aussi, touchés par la hausse vertigineuse de l’inflation. Les augmentations de salaire prévues à leur convention collective ont été insuffisantes pour compenser les effets de cette hausse.
Malheureusement, le conseil municipal ne semble pas réaliser que ses employé-es se sont appauvris dans les dernières années. Les membres du syndicat ont jugé insuffisantes les dernières offres salariales déposées par les représentants de la ville à la table de négociation et ont convenu qu’une mobilisation devait être déclenchée.
« La hausse des prix à la consommation des dernières années a eu un effet direct dans les poches de nos membres et les augmentations salariales négociées dans la convention sortante n’arrivent pas à combler l’écart. Le message des membres est sans équivoque : ils méritent, comme leurs camarades des autres municipalités et autres villes de la région, un rattrapage salarial couvrant la perte des dernières années », mentionne Marc Aspirot, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Paspébiac–CSN.
« Les employés municipaux de la ville de Paspébiac sont toujours là pour donner les services essentiels aux citoyens. Le conseil municipal doit comprendre, comme plusieurs autres l’ont déjà compris, qu’il faut compenser par des augmentations salariales légitimes, la hausse du coût de la vie. Le manque de main-d’œuvre est dans tous les domaines. Les municipalités doivent être proactives pour attirer et garder des travailleuses et les travailleurs à leur emploi », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGIM–CSN).
À propos de la CSN et du CCGIM-CSN
Fondée en 1921, la CSN regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec. Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) regroupe quelque 75 syndicats représentant, sur une base régionale, plus de 4000 membres dans tous les secteurs d’activité, publics et privés.