Société de développement de la Baie-James

Les syndiqué-es du relais routier du km 381 choisissent la grève

Lundi en fin d’après-midi, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Relais routier du km 381–CSN n’a eu d’autre choix que de déposer un avis de grève au ministère du Travail, grève devant s’amorcer le 19 octobre prochain.

Depuis janvier 2024, le syndicat a déposé son avis de négociation et malgré plusieurs messages, l’employeur fait la sourde oreille, préférant gagner du temps et refusant ainsi de régler les problèmes de rétention et d’attraction de la main-d’œuvre en milieu isolé. Pour la porte-parole du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, Geneviève Morin, « ce genre d’employeur est digne de mention puisque lié au gouvernement du Québec », de préciser la porte-parole.

« Le Relais routier km 381 a une réalité géographique très particulière, c’est un endroit extrêmement isolé, avec toutes les contraintes que ça impose. C’est d’autant plus dur de trouver du personnel pour y travailler ce qui rend la tâche très lourde pour les travailleuses et les travailleurs sur place. L’employeur doit réaliser l’ampleur du problème », d’ajouter la porte-parole régionale de la CSN.

De son côté, Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ne mâche pas ses mots : « Les gens qui ont le pouvoir de débloquer cette négociation sont au gouvernement, assis bien au chaud dans des bureaux à Québec, pendant que nos membres sont surchargés, dans des conditions météorologiques souvent difficiles, dans un environnement où tout coûte plus cher. Si celles et ceux qui ont le contrôle de la bourse venaient passer 24 h ici pour constater le travail à faire et l’importance dans la région du relais routier km 381, ils réaliseraient rapidement qu’il faut que ça débloque. »

Les 2 et 3 octobre derniers, le porte-parole syndical a clairement avisé la porte-parole patronale qu’après 9 mois d’attente, la négociation devait s’activer. Malgré son engagement, la rencontre du 7 octobre s’étant amorcée vers 15 h 30 plutôt qu’en matinée, l’employeur a procédé à un nouveau dépôt, mais toujours très loin des objectifs syndicaux.

« Devant le peu de progrès depuis tout ce temps, le syndicat du relais routier du km 381, affilié au CCATNQ et à la FEESP, a réagi au choix de la SBDJ (Société de développement de la Baie-James) », de conclure les porte-parole syndicaux.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés, dont les 65 000 membres œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) compte plus de 60 syndicats affiliés représentant plus de 6500 membres dans les secteurs public et privé.

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