Réunis en assemblée générale le mardi 24 janvier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN ont adopté à 94 % une banque de sept journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Le syndicat, accrédité le 24 mai dernier, négocie actuellement sa première convention collective CSN.
« C’est une grande première pour notre syndicat, il était temps que l’on fasse quelque chose », explique Marie-Hélène Sansfaçon, présidente du syndicat, « nous avons reçu un mandat très clair des membres, c’est un appui significatif à notre comité de négociation, dont la partie patronale devra tenir compte ».
« C’est un jeune syndicat et l’employeur n’est pas habitué à la manière CSN », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, à la suite de cette assemblée démocratique, nous nous attendons à ce que nos membres gagnent enfin le respect de l’employeur et que l’on puisse régler le monétaire et éviter le recours à des moyens de pression lourds ».
« Toute la région est aux prises avec une grave pénurie de main-d’œuvre, en particulier dans le secteur de la restauration, il faut en tenir compte quand vient le temps de négocier avec les employé-es des restaurants de l’Assemblée nationale », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « je ne peux pas croire qu’avec un peu de bonne volonté et les bons mandats on ne pourra pas régler cette convention collective à la satisfaction des parties ».
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des restaurants de l’Assemblée nationale–CSN compte une trentaine de membres. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.