Plus de 200 travailleurs et travailleuses du CSSS des Îles affilié-e-s à la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN se sont réunis hier en assemblée générale spéciale afin de prendre position sur les récents développements entourant le plan de redressement budgétaire. Les résultats des votes pris lors de cette assemblée ne peuvent être plus clairs : les travailleurs et travailleuses ne reculeront pas devant l’entêtement du comité de direction et du conseil d’administration du CSSS des Îles.
On se rappellera que les syndicats avaient obligé la direction à s’asseoir à une table de discussion paritaire dans le but de revoir le plan de redressement budgétaire. Malheureusement, les dernières rencontres qui ont eu lieu aux mois de septembre et d’octobre n’ont pas porté fruit. Malgré tous les efforts d’explication et l’acceptation par les syndicats de 7 des 11 mesures prévus au plan de redressement, le comité de direction n’a montré aucune ouverture sur les coupures budgétaires. En effet, l’opposition principale des syndicats visaient 4 mesures, soit le CHSLD, l’unité multiclientèle et la psychiatrie, le stationnement payant et les ressources humaines. La direction est restée campée sur ses positions et continuent de dire que le plan de redressement budgétaire n’affectera ni la population, ni les travailleurs et travailleuses.
Devant cette situation, les travailleurs et travailleuses ont voté hier en faveur de la poursuite des moyens de pression et de la mobilisation. « Nous continuerons de faire valoir notre point de vue. Un comité de mobilisation se réunira sous peu afin d’entreprendre avec les membres une réflexion sur le type de moyens de pression que nous voulons exercer. Et une chose est certaine, la nouvelle directrice générale sera interpellée très prochainement et aurait avantage à écouter ce que nous avons à dire si elle ne veut pas que le climat de travail se détériore », déclare Gaétan Leblanc, président du Syndicat des techniciens et professionnels.
Pour sa part, Linda Lapierre, présidente du Syndicat des employé-es du CSSS des Îles, estime qu’il est complètement irréaliste de penser réduire le nombre de lits et de personnel en CHSLD. « À l’heure où on se parle, tous les lits en CHSLD sont occupés et le personnel a du pain sur la planche compte tenu des cas de plus en plus lourds qui nous arrivent. Nous tenons à offrir la meilleure qualité de soins aux patients qui entrent et ce que nous dit la direction, c’est que nous devrions passer moins de temps par usager. C’est complètement inhumain de réfléchir d’une telle façon ».
Enfin, les travailleurs et travailleuses ont également fait savoir qu’ils n’en peuvent plus d’entendre le président du Conseil d’administration du CSSS des Îles, M. Gaston Bourque, appuyer sans vergogne le plan de redressement budgétaire. Ils ont voté de manière quasi unanime en faveur d’exiger sa démission. Nicole Richard, présidente du Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires, explique ceci : « Nous avons actuellement entre nos mains une pétition signée par plus de 1500 personnes qui demandent entre autres la démission du président du C.A. et nous allons la déposer prochainement. Le président du C.A s’est rendu complice des coupes qui affecteront les services à la population et mettent une énorme pression physique et psychologique sur les travailleurs et travailleuses. Il n’a d’autre choix que de partir, faute d’avoir rempli son mandat de veiller au bien-être de la population et de respecter le personnel du CSSS des Îles ».
À propos de la FSSS-CSN
Les 521 travailleurs et travailleuses du CSSS des Îles sont représentés par trois syndicats, le Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires, le Syndicat des employés et le Syndicat des techniciens et professionnels. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.