Des centaines de travailleurs et de travailleuses doivent traverser de longs conflits de travail pour venir à bout de l’entêtement et du manque de respect de leur employeur. Trois syndicats aux prises avec de tels conflits sont venus prendre la parole devant les congressistes du Conseil central des Laurentides.
Une cinquantaine d’employé-es de Renaud-Bray, à Québec, font face à l’arrogance de la direction de l’entreprise. Même après 15 ans de service, les employé-es de Renaud-Bray sont payés 15,90 $ l’heure, soit à peine 15 cents au-dessus du salaire minimum. Sans aucune reconnaissance de leur expertise ou de leur loyauté.
En juillet dernier, le Tribunal administratif du travail jugeait Renaud-Bray coupable d’ingérence, d’entrave et de négociation de mauvaise foi. Les salarié-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale sont en grève depuis le 22 novembre 2024.
Les travailleurs de Démix LaSalle-Longueuil, chauffeurs de bétonnières pour la plupart, ne l’ont pas facile non plus. Leur nouvel employeur, Béton Provincial, désire mettre la hache dans leur convention collective : il voudrait imposer un gel salarial de quatre ans, mettre un terme au régime de retraite (!) et cesser sa contribution à l’assurance collective des employés.
Une offre largement refusée par les employés en novembre dernier. Peu après, Béton Provincial a décrété un lock-out, juste avant d’avoir à émettre les avis de mise à pied qui auraient permis à la majorité des travailleurs d’avoir droit à l’assurance-emploi pendant la période hivernale… Les gars de Demix ont reçu un accueil chaleureux des délégué-es au congrès du conseil central.
Les 600 employé-es de l’Hôtel Reine Elizabeth, de Montréal, se butent depuis cinq mois à l’intransigeance de leur employeur. Celui-ci semble résigné à faire reculer les conditions de travail de l’hôtel montréalais.
Les lock-outé-es du Reine Elizabeth dénoncent le fait que la Caisse de dépôt et placement du Québec, propriétaire de l’hôtel, cautionne l’antisyndicalisme avéré de la direction, condamnée à plus d’une reprise pour ses pratiques antisyndicales et l’usage de briseurs de grève.