À l’issue d’une tournée provinciale de consultation auprès de ses membres paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce détenir le mandat sans équivoque de déclencher la grève générale. C’est dans une proportion de plus de 90 % que les travailleuses et les travailleurs ont voté en faveur du recours à la grève.
« Dès les prochains jour, nous émettrons les premiers avis de grève, explique le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse. Je salue la détermination des travailleuses et des travailleurs. Faire la grève n’est jamais une partie de plaisir. C’est le recours ultime dont nous disposons. Nous souhaitons toujours un déblocage rapide nous permettant de conclure une entente et notre équipe de négociation est pleinement disponible pour ce faire ».
Pour le responsable du secteur préhospitalier de la FSSS–CSN et membre du comité national de négociation, Jean Gagnon, les représentants patronaux ne peuvent terminer la négociation sans une intervention du ministère de la Santé et des Services sociaux.
« Nous sommes allés le plus loin que nous le pouvions sur l’ensemble des dispositions normatives de la convention, explique-t-il. Les enjeux qui demeurent sur la table interpellent directement le ministère, qu’il s’agisse des salaires, de la retraite ou encore de la diminution de la charge de travail et l’abolition des horaires de faction (7/14) qui sont source d’iniquité entre les régions du Québec en termes de couverture et de temps de réponse. »
Aux tables de négociation, les employeurs martèlent qu’ils ne peuvent répondre à ces priorités en l’absence de mandats en ce sens de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Le jeudi 19 janvier, des représentants des syndicats du secteur préhospitalier FSSS–CSN et de la CSN ont d’ailleurs eu l’occasion de présenter ces difficultés à Gaétan Barrette, à l’occasion d’une rencontre tenue à la demande du ministre.
La FSSS–CSN compte quelque 3600 membres dans le secteur préhospitalier partout au Québec. Le mandat de grève prévoit l’exercice de moyens de pression qui entraîneront la cessation de plusieurs services et transports, et ce sans mettre en péril la santé et la sécurité de la population. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015.