Un regroupement de trois syndicats, représentant des travailleuses et des travailleurs du secteur public à Amos, dénonce le gouvernement qui a rompu les engagements qu’il avait pris lors des dernières négociations. Le Syndicat des travailleuses (eurs) du CSSS Les Eskers de l’Abitibi-CSN, le Syndicat des employé(es) de soutien de la Commission scolaire Harricana-CSN et le Syndicat régional des travailleuses et travailleurs de Clair Foyer inc.-CSN invitent leurs membres à appuyer les ouvriers d’entretien spécialisés du secteur public qui gagnent en moyenne 34 % de moins que leurs collègues du secteur privé. Un dîner se tient sous le chapiteau au coin des 4 eRue Ouest et 5 e Avenue Ouest à Amos entre 11 h et 13 h 30 où les travailleurs prendront les moyens de se faire entendre par le président du Conseil du trésor.
Le gouvernement s’était engagé en 2010 à collaborer avec les organisations syndicales pour apporter des solutions concrètes à ce problème. Cependant, le gouvernement affirme ne plus avoir les effectifs nécessaires pour poursuivre ces travaux. « Le Conseil du trésor et ses représentants doivent tenir leurs engagements et démontrer plus de respect pour l’expertise et les compétences des salarié-es du secteur public », de déclarer Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ).
C’est donc dans la même lignée que l’action tenue mercredi par les enseignants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue sur la reconnaissance des tâches et du rendement salarial 24. Par ailleurs, des syndicats CSN mènent également des actions aujourd’hui dans d’autres établissements de santé de la région, dont les secteurs de La Sarre et Val-d’Or, en lien avec les engagements rompus.
Les syndicats souhaitent que les travaux relatifs à la lettre d’intention no 3, concernant la reconnaissance des ouvriers spécialisés, soient réglés avant la prochaine ronde de négociation. « Le temps est venu de régler ce dossier pour entamer les prochaines négociations, parce que les enjeux prioritaires ont changé. Dans toutes les régions du Québec, des actions ont lieu pour dénoncer les engagements rompus des libéraux », de mentionner Jacques Loiselle, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux.
« Le travail de proximité de nos membres qui pratiquent leur métier de façon très humaine, dans le respect des usagers des services que nous offrons, est essentiel au bon fonctionnement et au maintien des services publics de qualité », affirme pour sa part Mélissa Michaud, présidente du STT du CSSS Les Eskers de l’Abitibi-CSN.
« Si ces gens-là continuent d’être sous-payés en comparaison avec le privé, on risque de les voir s’exiler. À partir de là, les coûts vont exploser lorsque les établissements devront faire appel à des entreprises privées, quand sera venu le temps d’effectuer des travaux de plomberie ou d’électricité, par exemple », de s’inquiéter Marie-Josée St-Sauveur, président du SE de soutien de la Commission scolaire Harricana-CSN.
Pour Patrice Larivière, président du SRTT de Clair Foyer inc. (CSN) : « L’action d’aujourd’hui touche également huit autres dossiers qui, d’autre part, n’ont pas encore été complétés depuis 2010, faute de budget, dont la relativité salariale. Cette dernière vise les emplois mixtes, contrairement à l’équité salariale qui vise les emplois à prédominance féminine. Ces dossiers doivent avoir toute l’attention du gouvernement et être réglés en priorité ».
À propos de la FSSS-CSN et du CCATNQ
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public.
Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec représente plus de 7 000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.