Réunis devant l’hôtel Château Joliette, des dizaines de militantes et militants de la région ont tenu à accueillir le ministre libéral dans le cadre du diner mensuel de la chambre de commerce du grand Joliette. Il s’agit en effet d’un ministre libéral qui a répondu favorablement à une invitation en remplacement de la ministre libérale Lise Thériault qui, initialement, devait présenter, dans le cadre d’une conférence, un premier bilan comme responsable politique de la région.
L’occasion demeure donc bien choisie pour les militants syndicaux réunis devant l’hôtel pour signifier au ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, Jean-Denis Girard, leur indignation à l’égard de la façon dont se gouvernent les libéraux avec les employé-es de l’état dans la négociation pour le renouvellement de leur convention collective.
Déjà l’ensemble des régions du Québec ont exercé une première journée de grève en alternance sans pour autant que le gouvernement ne modifie ses mandats aux tables de négociation. Tout porte à croire qu’il n’y aura pas d’avancées significatives d’ici les prochaines journées de grève, à moins que l’offre promise par Martin Coiteux en fin de semaine soit plus que sérieuse. Sinon, les syndiqué-es se verront dans l’obligation de déclencher, cette fois, deux journées de grève consécutives les 9 et 10 novembre prochains.
Les manifestants appellent le gouvernement à faire preuve d’ouverture dans le cadre des négociations du secteur public et ils souhaitent que leur message puisse se rendre aux représentants du gouvernement.
« On ne peut pas réduire nos services publics à une simple colonne de chiffres », indique madame Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière. « Martin Coiteux démontre une insensibilité flagrante devant les besoins de la population du Québec, que ce soit en matière d’éducation, de santé ou de services sociaux. Faudra-t-il attendre que l’ensemble de notre expertise délaisse les réseaux publics pour comprendre l’apport inestimable des employé-es de l’État à l’ensemble de nos concitoyens ? Voilà pourquoi nous sommes maintenant à l’exercice de la grève : pour maintenir l’accessibilité à des services publics de qualité pour l’ensemble de la population et s’assurer que les salarié-es du secteur public puissent y travailler dans des conditions appropriées », ajoute cette dernière.
Depuis le début des négociations, le gouvernement maintient ses positions initiales en voulant imposer un gel des salaires et des attaques virulentes au régime de retraite. Des mesures qui amèneraient les employé-es de l’état directement vers l’appauvrissement, maintenant et jusqu’à la fin de leurs jours. « Nous l’avons dit et nous le répétons : Martin Coiteux doit comprendre qu’un gel salarial est tout à fait inacceptable pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Si le gouvernement veut que les choses progressent aux tables de négociation, il doit déposer de nouvelles offres et retirer ses demandes de recul déraisonnables aux tables sectorielles », renchérit Madame Ranger.
Depuis quelques semaines, la population lanaudoise est en mesure de constater l’ampleur de la mobilisation des employé-es de l’État dans la région. Des piquets de grève vont se poursuivre la semaine prochaine et au cours du début du mois décembre.
À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN
Le Conseil central de Lanaudière-CSN représente 14 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.