Convention collective échue depuis deux ans

Les salariés du préhospitalier tiennent une manifestation devant le bureau de Gaétan Barrette

 

Les paramédics des Laurentides avaient un gâteau pour Gaétan Barrette

Dénonçant le surplace dans les négociations, et ce, deux ans après l’échéance des conventions collectives, des travailleuses et des travailleurs du préhospitalier, dont des paramédics, se rassemblement ce matin devant le bureau de circonscription de Brossard du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. En même temps, dans les Laurentides, leurs collègues occupaient des bureaux de la direction du CISSS des Laurentides.

« Le ministre Barrette doit sortir de son mutisme, explique le président du Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN, Gaétan Dutil. Depuis des mois, il nous dit qu’il ne veut pas négocier directement avec nos syndicats, contrairement à ce qui se fait depuis 30 ans. Mais au fond, nous savons tous très bien qu’il est le payeur unique dans le système préhospitalier. C’est lui qui détient les clés d’un règlement satisfaisant. On attend des réponse sérieuses à nos demandes, et maintenant. »

Les paramédics de la Montérégie, de Montréal et de Laval avaient aussi un cadeau pour le Dr Barrette. La cage à homards réfère à un tweet de Gaétan Barrette qui a utilisé l’expression de «cage à homards» pour répéter n’avoir rien à voir avec les négociations du personnel préhospitalier . Il y aasociait les paramédics à des homards qui seraient pris au piège par ceux qui prônent une négociation nationale.

Bien que certaines entreprises aient conclu de nouveaux contrats de services avec le ministère, les négociations n’ont pas encore repris et les syndicats ignorent si ces contrats de service prévoient une marge de manœuvre pour les négociations des conditions de travail. Le syndicat ignore donc dans quelle mesure les employeurs pourront répondre aux demandes syndicales. Les syndicats CSN réclament les mêmes conditions de travail pour tout le secteur, ce qui implique des mandats en ce sens de la part du gouvernement.

À l’occasion de cette manifestation, des salarié-es d’Urgences-santé de Montréal et de Laval ont joint leurs collègues de la Montérégie. « Urgences-santé est un organisme public. À ce titre, des représentants du gouvernement participent aux négociations. Il est fondamental qu’ils comprennent que , sur les priorités communes à tout le secteur, il n’y aura pas de règlement différent à Montréal qu’ailleurs en province. Nous sommes tous ensemble pour l’avancement de tous les paramédics, RMU et employé-es de soutien de toute la province », ajoute le vice-président à la mobilisation du Syndicat du préhospitalier–CSN, Benoit Désaliers. Rappelons que les 3600 membres CSN du secteur ont mandaté un comité national pour mener les négociations sur les enjeux monétaires communs, et ce, à toutes les tables.

Les priorités communes aux travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier concernent les augmentations de salaire, la bonification du régime de retraite ainsi que la diminution de la charge de travail et l’enjeu des horaires de faction (7/14). En vertu de ces horaires désuets, en vigueur dans plusieurs régions rurales et semi-urbaines, les paramédics doivent être pleinement disponibles pour un appel durant sept journées consécutives de 24 heures. En plus de représenter un défi de conciliation famille-travail pour le personnel, ces horaires font en sorte d’allonger les délais d’intervention des paramédics en cas d’urgence par rapport à des horaires réguliers à l’heure en vertu desquels les paramédics sont toujours prêts à répondre à tout appel dans les meilleurs délais.

 

 

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