C’est aujourd’hui que les travailleuses et les travailleurs des CPE feront connaître leurs demandes à la nouvelle table centrale dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective échue depuis le 31 mars 2015. Les syndiqué-es des CPE membres de la CSN ont obtenu du ministère de la Famille la mise en place d’une table centrale qui regroupe également la majorité des associations patronales régionales, après plusieurs mois de pourparlers.
Il était important pour les salarié-es des CPE que le Ministère crée cette table nationale, afin que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du réseau obtiennent les mêmes conditions de travail, peu importe la région d’où elles proviennent. « Les CPE forment un réseau, il est important pour nous d’avoir les même conditions de travail peu importe notre provenance. Bien sûr, il existe des particularités régionales, c’est pour cela que certaines matières seront discutées au niveau local et régional », explique Louise Labrie, représentante du secteur des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
Profitant de la première rencontre de cette table centrale, le comité de négociation syndical a convenu avec les représentants de la partie patronale de faire connaître l’ensemble de leurs demandes qui ont été établies par l’ensemble des membres lors de tournées d’assemblées générales. « Les demandes ont été longuement réfléchies et débattues au sein de nos instances. Elles sont le fruit de consultations et de discussions où les membres ont pu se prononcer sur les conditions dans lesquelles la prestation de travail s’effectue. Nous espérons que la partie patronale saura y donner suite avec toute la considération que nous méritons », affirme Louise Labrie.
Pour la FSSS–CSN, il est clair que le gouvernement a l’occasion d’envoyer un signal positif aux travailleuses et aux travailleurs du réseau des CPE qui vivent les contrecoups des mesures d’austérité. Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN, pense que le gouvernement doit profiter des négociations actuelles pour montrer qu’il reconnaît le travail de ces salarié-es. « Les services de garde éducatifs, en particulier les CPE, ont vécu des mois difficiles et c’est l’ensemble du personnel qui subit la pression et le stress, le gouvernement doit maintenant profiter de l’occasion et régler rapidemment en répondant favorablement aux demandes des syndiqué-es », plaide-t-il.