Négociations

Les sages-femmes interpellent les député-es caquistes

Le 16 mars dernier, l’Assemblée nationale du Québec avait adopté à l’unanimité une motion enjoignant le gouvernement à « débuter sans délai les négociations de renouvellement de la convention collective des sages-femmes afin d’améliorer leurs conditions de travail pour favoriser le développement des services de sages-femmes du Québec ».

Mais depuis, plusieurs semaines se sont écoulées avant que le gouvernement accepte un calendrier de rencontres de négociation. Les rencontres qui ont eu lieu entretemps n’ont pas donné l’impression que le gouvernement avait réellement saisi les enjeux urgents soulevés par les sages-femmes et qu’il avait l’intention de bouger rapidement. Les discussions ont donc repris, la semaine dernière, en présence d’une personne-ressource nommée par le ministère du Travail.

Une négociation qui traîne à démarrer

À ce stade-ci et après deux ans d’attente, le MSSS indique enfin vouloir parvenir à un règlement avant la fête nationale. Le comité de négociation du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) a accueilli avec enthousiasme cette avancée et s’attend maintenant à ce que cette volonté politique se traduise en action, c’est-à-dire que les bottines suivent les babines.

« Jusqu’à maintenant, les offres déposées ne permettent toujours pas d’assurer l’accès aux services sage-femme auxquels les familles québécoises ont droit dans toutes les régions de la province », estime la présidente du RSFQ, Josyane Giroux.

La crédibilité du gouvernement est en jeu

Dans un message très personnalisé, les sages-femmes du Québec ont demandé à chacune et chacun des parlementaires caquistes « d’utiliser son influence au sein du caucus pour obtenir un déblocage du dossier ».

« Cela doit passer par un investissement dans la profession ainsi que des conditions de travail équitables, valorisantes et attractives, ont-elles écrit. Les élections approchent et, au besoin, nous irons sur le terrain, soutenues par la population, pour vous rappeler vos promesses. »

Pour la présidente du RSFQ, Josyane Giroux, « il en va de la crédibilité du gouvernement et de son engagement pour des soins accessibles et humains envers les familles québécoises ».

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